Revenant sur le concert du week-end dernier, le SonntagsBlick évoque une vidéo tournée durant la soirée. La bande montre la formation Frontalkraft déclamer lors d'un chant sur les "traîtres à la patrie": "Schwarz ist die Nacht, in der wir euch kriegen. Weiss die Männer, die für Deutschland siegen. Rot ist das Blut auf dem Asphalt" ("Noire est la nuit, pendant laquelle nous vous retrouverons. Blancs sont les hommes, qui gagnent pour l'Allemagne. Rouge est le sang sur l'asphalte").
C'est "un appel indirect à la violence", s'insurge Corina Eichenberger, conseillère nationale (PLR/AG) et présidente de la commission de la politique de sécurité (CPS).
Une plainte pénale pour violation de la norme antiraciste a déjà été déposée par la Fondation contre le racisme.
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Guy Parmelin fâché
Interrogé plus généralement sur l'événement de la semaine dernière par les Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag, le conseiller fédéral Guy Parmelin assure que, malgré le concert réunissant quelque 5000 néonazis, la Suisse "n'est pas un paradis pour les extrémistes de droite".
Le ministre UDC se dit fâché, car de tels événements "n'ont rien à faire en Suisse". Empêcher le rassemblement aurait dû être "une responsabilité conjointe". D'après le Vaudois, l'idéal serait de parvenir à sensibiliser les loueurs de locaux et, en cas de doute, que la police soit avertie.
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ats/gax