La justice a ordonné contre lui des mesures alternatives. Contacté jeudi, le Ministère public de la Confédération (MPC) n'a pas révélé à quel régime le suspect sera soumis. Il a en revanche confirmé sa sortie de détention provisoire, révélée par Radio Top.
Cette décision a été prononcée par le tribunal des mesures de contraintes. Si le principal intéressé ne respecte pas les mesures alternatives, il sera renvoyé en prison.
Détention prolongée en décembre
Sportif de combat, le suspect est sous le coup d'une enquête pénale ouverte par le MPC pour soutien d'une organisation criminelle et violation de la loi fédérale interdisant Al-Qaïda et l'Etat islamique. Il avait été arrêté le 16 février 2016 et séjournait depuis en détention provisoire.
Le Tribunal fédéral avait confirmé à la mi-décembre la décision du Tribunal pénal fédéral de prolonger la détention provisoire du suspect. Parallèlement, les autorités zurichoises ont ouvert une enquête contre lui pour escroquerie et autres délits.
ats/tmun
Lourdement armé en Syrie
Si le prévenu reconnaît s'être rendu en Syrie fin 2013 et avoir séjourné dans un camp proche des zones de combat, il nie avoir participé à des combats. Il affirme avoir assumé un service de garde dans un camp islamiste.
Des images de son séjour en Syrie ont été saisies. Elles montrent le prévenu en habit militaire, lourdement armé. Il ressort de ces photos et de renseignements obtenus par les autorités de poursuite pénale que l'homme était étroitement lié à des extrémistes soutenant ouvertement l'EI.
Jeunes incités au djihadisme
L'islamiste exerçait une fonction dirigeante dans une association fréquentée par des extrémistes djihadistes, des salafistes prêchant la haine et des recruteurs de l'EI. En tant qu'entraîneur de sports de combat, le prévenu était en contact avec des jeunes qui ont par la suite voyagé ou tenté de voyager en Irak ou en Syrie.
Selon des renseignements recueillis dans son proche entourage, le prévenu s'entraînait en Syrie pour le djihad et envisageait une possible mort en martyr. Le Ministère public de la Confédération lui reproche non seulement d'avoir rejoint l'EI, mais aussi d'avoir incité des jeunes à s'y rendre.