Commencer l'apprentissage de l'anglais dès l'âge de 6 ans ne garantit pas des résultats sensiblement meilleurs, comparé à un apprentissage commencé à 12 ans, selon l'étude de l'Institut pour l'évaluation de la formation de l'Université de Zurich.
Comparaison Argovie-Soleure
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont pris en compte le temps investi dans l'enseignement de l'anglais en Argovie, où les enfants apprennent cette langue dès la 3e année d'école primaire, et dans le canton de Soleure, où l'anglais n'est enseigné que durant les trois dernières années de la scolarité obligatoire.
Ils ont ensuite comparé les compétences des volées à la fin du cursus. Résultat: les adolescents argoviens ont une avance de 6 à 12 mois sur le programme scolaire par rapport à leurs voisins soleurois.
Autres facteurs à prendre en compte
Pour les chercheurs, ce rapport entre les coûts et les bénéfices de l'apprentissage dès 6 ans est plutôt défavorable. Interrogés, les spécialistes de l'enseignement précoce des langues ne partagent toutefois pas ce constat. Pour eux, d'autres facteurs non mesurables doivent être pris en compte, comme l'envie d'utiliser la langue étrangère.
Ils relèvent également que dans ce domaine, deux écoles s'affrontent, entre partisans de l'enseignement précoce et tardif. Alors que les études scientifiques se suivent, et ne se ressemblent pas, les politiques, eux, aimeraient des réponses claires.
Vers une seule langue étrangère en primaire?
Les Zurichois devront décider en mai s'ils veulent biffer du plan d'étude l'une des deux langues étrangères au programme des classes primaires. Actuellement, les élèves apprennent l'anglais à partir de la 2e année et le français à partir de la 5e primaire.
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Sylvie Lambelet/kkub