Il n'y a aucune preuve ou décision de justice contre les militants de "Lies!" ("Lis!" en français), juste des présomptions, a indiqué mardi le responsable de la Sécurité Richard Wolff (gauche alternative) sur les ondes de SRF.
"Nous devons garantir les droits fondamentaux et ne pas interdire sans raison des activités", a-t-il dit.
Conditions d'autorisation
L'action est autorisée sous condition qu'il n'y ait pas plus de 5 membres de "Lies!" à distribuer les corans et que ceux-ci donnent leurs coordonnées aux autorités.
En mai, le conseiller d'Etat zurichois Mario Fehr (PS) avait recommandé aux communes de ne pas autoriser la distribution de corans. Il invoquait la sécurité de la population. Il s'agit d'empêcher tout prosélytisme.
Selon certains indices, ces actions "Lies!" organisées par l'organisation "Die wahre Religion" (La vraie religion) viseraient à recruter des candidats pour le groupe Etat islamique (EI). L'organisation est interdite en Allemagne depuis novembre.
ats/tmun
Incompréhension du canton
Au Département cantonal de la sécurité, c'est l'incompréhension. "Nous regrettons que le directeur du dicastère de la sécurité de la Ville ne veuille pas empêcher les activités de "Lies!", malgré les recommandations expresses", confie le porte-parole Urs Grob.
Et de rappeler que d'autres cantons limitent, eux aussi, le champ d'action de "Lies!" de manière conséquente. "Il est incompréhensible que cela ne soit pas possible aussi en ville de Zurich."