Le dilemme est clair: côté valeurs traditionnelles, le conseiller communal et vice-président du Parti démocrate-chrétien cantonal, engagé dans ce parti depuis plus de 20 ans, est perçu comme ancré à droite, allié du PLR, voire de l'UDC en tant que directeur de la section Zurich/Schaffhouse de la Société suisse des entrepreneurs.
Côté ouverture, Markus Hungerbühler est homosexuel assumé, en couple depuis 16 ans et membre du groupe LGBTI du PDC national.
Fracture
Markus Hungerbühler peut aujourd'hui compter sur le soutien du président du parti suisse Gerhard Pfister. Et aussi se prévaloir de la légitimité de ses pairs: les délégués du PDC zurichois l'ont désigné comme leur poulain dans la course à l'exécutif de la Ville la semaine dernière.
C'est au cours de cette même assemblée que l'élu de 42 ans a annoncé qu'il était récemment devenu père, son compagnon étant papa d'une fille née il y a près de deux mois aux Etats-Unis d'une mère porteuse. Et c'est là que la fracture opère auprès des sympathisants PDC, comme le chronique jour après jour la presse alémanique.
Car si l'homosexualité n'est plus un tabou au PDC - encore moins à Zurich dont la maire depuis 2009 Corine Mauch (PS) vit avec une femme - il n'en va pas de même pour la gestation pour autrui (GPA), interdite en Suisse et "contraire aux valeurs chrétiennes" que porte son parti.
Les Zurichois diront en 2018 de quel côté penche leur vote.
gax