Le texte vise à exclure les automobiles de la circulation urbaine, avec des exceptions pour certaines professions ou pour les personnes à mobilité réduite.
Co-présidente de la section locale des JUSO, Lara Can espère qu'il ne sera pas trop audacieux pour convaincre la population. "En 1997 déjà, un texte similaire avait été soumis aux Zurichois", rappelle-t-elle. "A l'époque, cela avait été l'occasion pour la population de se rendre compte qu'elle pouvait se passer de voitures. C'est pourquoi je pense que notre initiative aujourd'hui a toutes ses chances. Beaucoup de gens ici savent qu'il existe des alternatives à la voiture. Mais peut-être que c'est un peu spécifique à Zurich."
En 1997, l'initiative était loin du compte mais avait rencontré tout de même un certain succès d'estime avec 38% de votes favorables.
La stratégie de l'ambition
En Suisse romande, l'opinion ne serait pas forcément prête pour ce type de propositions. Mais jouer la carte de l'ambition est une stratégie qui peut se révéler payante, rappelle le conseiller communal Vert lausannois Vincent Rossi. Ce membre du comité de Pro Vélo était président des Jeunes Verts vaudois au milieu des années 2000, lorsque les Jeunes Verts rêvaient d'interdire les gros 4x4.
"L'idée était vraiment de faire une proposition maximaliste", se souvient-il. "On espérait l'obtenir mais on l'a vraiment utilisé comme un outil. Les Jeunes Verts ont eu le rôle de demander beaucoup, de déranger. Et les Verts ont obtenu des limites d'émissions de CO2 sur les véhicules qui étaient inespérées à l'époque."
Et cette stratégie n'est peut-être pas irréaliste à Zurich, estiment les Jeunes socialistes de la ville. Les citoyens devraient être amenés à dire s'ils souhaitent se passer de voiture d'ici environ deux ans.
Séverine Ambrus/oang