Installés en une nuit à Zurich, les O-Bike ne vont pas tarder à débarquer à Winterthour, Berne, Lucerne et Bâle, annonce la société qui les produit. Une expansion qualifiée d'"agressive" que relaie la presse locale depuis un mois et demi.
Contrairement au Vélib ou au Publibike, il n'y a pas de station. On loue son vélo pour 1 franc 50 la demi-heure via une application, puis on le laisse sur n'importe quelle place publique appropriée après utilisation. Un GPS permet ensuite de localiser les deux-roues.
"Pas illégal"
La pratique fait tiquer les élus locaux, qui craignent le chaos et réfléchissent à des réglementations. On reproche à O-bike d’utiliser l'espace public sans rien payer et de monopoliser les parkings.
"Nous ne faisons rien d'illégal. Ce n'est pas interdit de parquer des vélos dans l'espace public", répond vendredi Sis Timberg, responsable d'O-Bike Europe, dans le TagesAnzeiger. A Zurich, elle dit avoir convenu avec les autorités que "les vélos sont tolérés tant que l'ordre est gardé".
jvia
Concurrents asiatiques à l'assaut du marché suisse
La société O-Bike est sise à Singapour et s'inspire d'un modèle chinois. En Asie, il existe actuellement 30 services de location de vélos en concurrence, et plusieurs d'entre eux ont déjà investi le marché européen. O-Bike est notamment présente aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne.
Et si son extension sur le marché suisse est déjà annoncée (400 vélos vont par exemple être installés à Winterthour en septembre/octobre, selon le TagesAnzeiger), l'arrivée de ses concurrents ne va pas se faire attendre. La société chinoise OFO dit notamment vouloir s'implanter en Suisse, à Zurich et dans d'autres grandes villes.