Le jugement a été rendu jeudi en fin de journée. L'imam a été reconnu coupable d'incitation au crime ou à la violence, de représentations de la violence et d'activité rémunérée sans autorisation.
Le Tribunal de district de Winterthour a presque entièrement suivi le Ministère public qui avait requis une peine de 18 mois avec sursis ainsi que l'expulsion pendant 15 ans. La défense avait quant à elle plaidé pour un acquittement.
Lors d'un prêche le 21 octobre 2016, le jeune requérant d'asile avait notamment déclaré que les musulmans qui ne priaient pas dans la communauté devaient être "bannis, rejetés, évités et calomniés jusqu'à ce qu'ils y reviennent". Et que s'ils persistaient, ils devaient être tués, même s'ils priaient chez eux.
Le jeune homme a nié avoir été imam
Le prêche incriminé était incontesté. Le Ministère public disposait d'un enregistrement effectué par une personne privée. Une perquisition avait ensuite permis de saisir la version écrite du discours sur l'ordinateur du prévenu.
Lors de l'audience, l'homme âgé de 25 ans, qui portait un blouson en cuir, un jean et des baskets, a toutefois affirmé qu'il n'avait pas officié comme imam et qu'il ne se considérait pas comme un fervent musulman. Il a expliqué qu'il connaissait le coran par coeur, mais n'en comprenait pas le contenu. Mais selon un rapport d'expert se basant sur l'enregistrement, le prévenu maîtrise parfaitement l'arabe classique.
L'Ethiopien a refusé de s'exprimer sur le contenu de son prêche, renvoyant à ses déclarations faites pendant l'enquête. Ses propos étaient traduits par une traductrice.
ats/sey/tmun