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L'aéroport de Lugano est en danger après la faillite de Darwin Airlines

L’aéroport de Lugano a du plomb dans l’aile: craintes à Genève
L’aéroport de Lugano a du plomb dans l’aile: craintes à Genève / 19h30 / 2 min. / le 19 décembre 2017
Depuis l’annonce du grounding et de la faillite de Darwin Airlines, il y a un peu plus d’une semaine, le trafic des vols de ligne a chuté à l’aéroport d'Agno. Désormais, c'est l'avenir du tarmac qui est remis en question.

Enième et dernier coup dur pour l'aéroport d'Agno: la suspension de la liaison avec Genève. Avant cela, faute de rentabilité, d’autres compagnies ont délaissé l'escale tessinoise. Seuls les vols de ligne avec Zurich sont encore opérationnels.

Les touristes délaissent l'aéroport

Et pourtant, les adeptes de l’aéroport veulent croire en sa survie. "Parce que, depuis 37 ans, nous sommes dans un réseau de système de réservation, cela place la ville dans un contexte mondial", dit Emilio Bianchi, président du conseil d’administration de Lugano Airport.

Les touristes semblent préférer le rail, la route, ou encore l’aéroport voisin de Milan-Malpensa. En 2017, les nuitées touristiques ont augmenté de 7% au Tessin alors que le nombre de passagers passant par l'aéroport de Lugano a chuté de 20%.

L'espoir de la liaison avec Genève

Mais l'escale doit être maintenue, selon la société de gestion détenue majoritairement par la Ville de Lugano. "Il ne faut pas oublier qu'il y a beaucoup d’étrangers qui résident au Tessin avec des forfaits fiscaux et qui sont intéressés par la possibilité de pouvoir arriver et repartir facilement de Lugano", poursuit Emilio Bianchi.

Or l'aéroport coûte cher. "Lugano Airport SA a dépensé 30 millions de francs, partis en investissements ou pour boucher des trous", dit Martino Rossi, économiste et chef de groupe du parti socialiste au conseil communal de Lugano.

Sans compter la vingtaine de millions de francs d’un projet de relance, contesté et gelé pour l'heure. La suite dépendra largement de la reprise des vols avec Cointrin. Lueur d'espoir: la compagnie bernoise Sky Work pourrait reprendre les vols sur Genève dès le mois de janvier.

Nicole della Pietra/jc

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