Se faire passer pour autrui pour berner les honnêtes gens, c’est le principe du "spoofing" ou usurpation téléphonique. Des centres d’appel à l’étranger font croire qu’ils appellent d’un numéro suisse pour inspirer la confiance ou des malfrats affichent le numéro de la police pour mieux arnaquer les citoyens.
C’est ce qui se passe à Bâle, où des victimes ont remis toutes leurs économies à ces faux policiers. "Nos informations nous ont permis d’arrêter neuf personnes prises en flagrant délit. Actuellement, à Bâle, le montant des délits commis par ces individus avoisine le million de francs", rapporte René Gsell, commissaire criminel au Ministère public de Bâle-Ville.
Vous devez être méfiants, ne remettez pas d'objets de valeur ou d'argent à des personnes inconnues
Techniquement, les méandres de la téléphonie digitale sont tels qu’il est très difficile de lutter contre l’usurpation. "C'est le jeu du chat et de la souris... Aujourd'hui, visiblement les malveillants ont un peu d'avance, un jour ça sera de nouveau les opérateurs qui prendront la main", selon Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom.
En attendant la loi révisée sur les télécommunications, censée améliorer un peu le filtrage des appels indésirables, René Gsell de la police de Bâle rappelle les règles de prudence de base. "Vous devez être méfiants, appelez le centre des opérations policières, ne remettez pas d'objets de valeur ou d'argent à des personnes inconnues et demandez une pièce d'identité."
Alain Arnaud/lgr
"C'est le jeu du chat et de la souris en fait, il y en a toujours l'un ou l'autre qui aura un peu d'avance. Aujourd'hui, visiblement c'est un petit peu les malveillants qui ont un peu d'avance, un jour ça sera de nouveau les opérateurs qui prendront la main, je crois que c'est un jeu qui a lieu depuis la nuit des temps et qui auront encore lieu très longtemps."