Une maman de Bâle-Ville exigeait que sa fille de 7 ans soit dispensée de cours d'éducation sexuelle jusqu'en deuxième année primaire. Les faits remontent à 2011, période à laquelle Bâle avait introduit des "sex box" dans plusieurs classes dès l'école enfantine.
Ces accessoires pédagogiques suggestifs, en bois et en peluche, qui reproduisaient les organes sexuels, avaient suscité une grosse polémique dans toute la Suisse. Ils avaient été à l'origine du lancement d'une initiative populaire, qui avait finalement été retirée.
Préparer à la réalité
Déboutée trois fois par la justice suisse, la maman bâloise avait porté l'affaire à Strasbourg, en faisant valoir une violation du respect de la vie privée et familiale, et aussi d'une atteinte à la liberté de religion et de conscience.
Autant de griefs rejetés par les juges de Strasbourg, qui soulignent que l'un des buts de l'éducation publique est de préparer les écoliers aux réalités sociales. Selon la Cour, l'éducation sexuelle à l'école contribue à la prévention des violences et de l'exploitation sexuelles.
Dans cette mesure, la CEDH considère que l’éducation sexuelle scolaire, telle qu’elle est pratiquée dans le canton de Bâle-Ville, poursuit des buts légitimes.
Alain Arnaud/ats/lgr