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La justice européenne donne raison à Bâle sur les cours d'éducation sexuelle

Ces accessoires pédagogiques avaient suscité une grosse polémique dans toute la Suisse. [Keystone - Georgios Kefalas]
La Cour européenne des droits de l'homme soutient l'éducation sexuelle à l'école / Le 12h30 / 1 min. / le 18 janvier 2018
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a jugé que les autorités suisses n'avaient pas violé les droits fondamentaux d'une famille de Bâle-Ville en refusant de dispenser son enfant des cours d'éducation sexuelle.

Une maman de Bâle-Ville exigeait que sa fille de 7 ans soit dispensée de cours d'éducation sexuelle jusqu'en deuxième année primaire. Les faits remontent à 2011, période à laquelle Bâle avait introduit des "sex box" dans plusieurs classes dès l'école enfantine.

Ces accessoires pédagogiques suggestifs, en bois et en peluche, qui reproduisaient les organes sexuels, avaient suscité une grosse polémique dans toute la Suisse. Ils avaient été à l'origine du lancement d'une initiative populaire, qui avait finalement été retirée.

Préparer à la réalité

Déboutée trois fois par la justice suisse, la maman bâloise avait porté l'affaire à Strasbourg, en faisant valoir une violation du respect de la vie privée et familiale, et aussi d'une atteinte à la liberté de religion et de conscience.

Autant de griefs rejetés par les juges de Strasbourg, qui soulignent que l'un des buts de l'éducation publique est de préparer les écoliers aux réalités sociales. Selon la Cour, l'éducation sexuelle à l'école contribue à la prévention des violences et de l'exploitation sexuelles.

Dans cette mesure, la CEDH considère que l’éducation sexuelle scolaire, telle qu’elle est pratiquée dans le canton de Bâle-Ville, poursuit des buts légitimes.

Alain Arnaud/ats/lgr

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