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La majorité de gauche en Ville de Zurich pourrait être remodelée

Vue de la ville de Zurich depuis le silo à grain de l'entreprise Swissmill. [Keystone - Christian Beutler]
Vue de la ville de Zurich depuis le silo à grain de l'entreprise Swissmill. - [Keystone - Christian Beutler]
Les citoyens de la Ville de Zurich renouvellent leur Parlement et leurs neuf élus municipaux le 4 mars. Si la majorité de gauche à l'exécutif n'est pas menacée, le PS va céder un de ses quatre sièges après un forfait.

La Ville de Zurich est actuellement composée de quatre PS, deux PLR, un Vert, un représentant de la gauche alternative et un PDC. En vue des élections, la droite présente cinq candidats, sans grand espoir de renverser une majorité installée depuis bientôt trois décennies.

Au PLR, le médiatique Filippo Leutenegger et son colistier Michael Baumer semblent en bonne position pour défendre les deux sièges de leur parti malgré le départ d'Andres Türler après 16 ans de mandat.

Un second siège écologiste?

La tâche semble bien plus difficile pour le démocrate-chrétien Markus Hungerbühler. Candidat atypique au sein de son parti, ce père gay d'une petite fille née d'une mère porteuse aura beaucoup de mal à défendre le siège laissé vacant par Gerold Lauber après 12 ans passés à l'exécutif. La situation ne devrait être guère meilleure pour les deux candidats de l'UDC Roger Bartholdi et Susanne Brunner.

Les jeux ne sont toutefois pas encore faits. Le retrait de la course début février de la socialiste Claudia Nielsen (PS) est venu ajouter du piment à une campagne terne jusque-là. Déjà critiquée ces dernières années pour sa gestion du dossier hospitalier et son style autoritaire, elle n'a pas résisté aux irrégularités constatées dans la comptabilité de l'hôpital du Triemli.

Son siège devrait revenir à Karin Rykart, cheffe du groupe des Verts au législatif, qui accompagne le sortant Daniel Leupi (finances). Les Verts récupéreraient ainsi le deuxième siège qu'ils avaient perdu il y a quatre ans.

Le PDC en danger

Le 4 mars pourrait être marqué du sceau de l'écologie. Le candidat vert'libéral Andreas Hauri semble en effet bien placé pour ravir au PDC le siège occupé traditionnellement par le centre politique. Il s'agirait d'une première pour son parti à Zurich.

Les socialistes, qui renoncent au fauteuil de Claudia Nielsen, se retrouveront sans doute à trois au sein de l'exécutif: la maire Corine Mauch, André Odermatt et Raphael Golta. Le directeur de la police Richard Wolff (gauche alternative) devrait, lui aussi, être réélu.

Les candidats restants sont appelés à faire de la figuration. Il s'agit de la représentante des Jeunes socialistes Nina Hüsser, de l'évangélique Claudia Radelbauer et de l'UDF Thomas Ucar. Trois hommes sans parti ont en outre déposé des candidatures "exotiques".

ats/boi

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Corine Mauch favorite pour la mairie

Aucune surprise n'est attendue dans le scrutin consacré à la mairie. Maire de Zurich depuis 9 ans, Corine Mauch (PS) devrait être aisément réélue face à Filippo Leutenegger (PLR) et Markus Hauri (PVL).

Plus de 1000 candidats au Parlement

Au Parlement, 1054 candidats, 405 femmes et 649 hommes, se disputent les 125 sièges. La gauche a perdu sa majorité absolue il y a huit ans. Le centre y joue entretemps un rôle d'arbitre, mais les Vert'libéraux font souvent pencher la balance en faveur de la gauche.

Le PS (39 sièges) restera la principale force politique de la ville, mais son érosion entamée en 2010 pourrait se poursuivre au bénéfice des Verts (14) et des Vert'libéraux (13).