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La Lenk, un village sous la menace des eaux du glacier de la Plaine Morte

Le lac des Faverges, sur le glacier de la Plaine Morte, s'écoulait jusqu'à récemment sur les versants bernois et valaisan. En été, l'eau se déverse à présent seulement en direction de la Lenk (BE) à cause de l'évolution climatique.

La Plaine Morte est l'un des plus grands glaciers plats d'Europe. Et comme tous les glaciers alpins, il souffre du changement climatique.

De mémoire d’homme, l’eau du lac des Faverges, situé à l'est de l'étendue glaciaire, se déversait chaque été tant du côté valaisan que bernois. Ce n'est plus le cas depuis 2011: le trop-plein ne peut plus franchir la crête valaisanne. Toute l'eau se déverse en direction de la Lenk (BE).

Si la Plaine Morte a l’air calme et paisible depuis la vallée dans laquelle se trouve la petite station bernoise, les autorités savent que le danger est réel. Dès le mois de juin, elles renforcent les mesures de surveillance déjà mises en place par le bureau de géomorphologie.

Les autorités en alerte

La menace la plus importante, pour les habitants de la Lenk, c'est la débâcle annuelle: une vidange du lac des Faverges aussi naturelle qu'imprévisible. Lorsqu'elle se produit, deux millions de mètres cubes se déversent d'un seul coup dans la cascade qui surplombe le village.

"Dès qu'on relève soudainement une énorme différence de données, on déclenche aussitôt l'alarme. On ferme tous les sentiers de randonnées et on prend les mesures de sécurité qui s'imposent", explique Stephan Lempen, conseiller municipal à la Lenk.

Par le passé, des villages entiers ont été ravagés par des débâcles glaciaires. Les habitants de la petite station bernoise ont accepté de vivre avec ce risque.

Flore Dussey

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