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Les agresseurs présumés de la mosquée An'Nur jugés à Winterthour

L'entrée du tribunal de district de Winterthour, ce lundi 1er octobre. [Keystone - Ennio Leanza]
Les agresseurs présumés de la mosquée An'Nur jugés à Winterthour / Le 12h30 / 2 min. / le 1 octobre 2018
Le procès d'un groupe de dix hommes qui fréquentaient la mosquée An'Nur de Winterthour s'est ouvert lundi. Ils sont accusés d'avoir agressé et menacé de mort deux autres fidèles qui se trouvaient dans la mosquée au soir du 22 novembre 2016.

Dix hommes sont jugés jusqu'à vendredi: neuf adultes, la plupart dans la vingtaine, et un mineur, lui, entendu à huis clos.

En raison du grand nombre de personnes qui comparaissent, la presse suit le procès en transmission vidéo, dans une salle séparée du Tribunal de district de Winterthour.

Les prévenus auraient notamment contraint l'une de leur victime à avaler un billet de dix francs en lui tenant ces propos: "tu as vendu ta religion contre de l'argent." "Comment veux-tu mourir", aurait encore demandé l'un des accusés à l'une des victimes, "devons-nous te décapiter?"

Trois des prévenus ont répondu lundi matin aux questions du président du Tribunal. Tous ont nié les faits.

"Les victimes ont menti", dit l'un, "afin de nuire à la mosquée contre de l'argent".

Une mosquée qui faisait régulièrement les gros titres

A l'époque, cette mosquée de Winterthour, aujourd'hui fermée, suscitait l'attention des médias en raison notamment de son rôle supposé dans des départs de jeunes vers la Syrie pour rejoindre le groupe terroriste Etat Islamique.

Les dix prévenus voyaient dans leurs victimes des "espions", leur reprochant d'avoir transmis des informations à un journaliste sur ce qu'il se passait dans cette mosquée, en particulier sur un imam éthiopien, soupçonné d'appels à la haine et qui a été condamné depuis.

Les dix hommes, sont eux poursuivis aujourd'hui pour plusieurs chefs d'accusation dont séquestration, contrainte et lésions corporelles. Ils encourent des peines de prisons dont certaines peines fermes. Leur jugement est attendu pour le 23 octobre.

Séverine Ambrus/ebz

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