Le synode des évêques se tient actuellement au Vatican. Tandis que des hommes qui n'ont pas été ordonnés pourront dorénavant voter lors des assemblées, les religieuses, elles, n'ont toujours pas voix au chapitre.
Pour dénoncer cette situation, les bénédictines de l'abbaye de Fahr ont publié dimanche sur Facebook une photo sur laquelle elles posent avec une pancarte comportant le slogan "Votes for catholic women" ("Des voix pour les femmes catholiques" en français).
La méthode #MeToo
"Beaucoup de personnes ont "liké" la photo, beaucoup ont dit que c'était super d'avoir eu ce courage. Et tout récemment, j'ai entendu parler d'une religieuse chilienne qui a aussi pris position. C'est vraiment le début d'un mouvement dans le monde", affirme Irene Gassmann, la prieure de l'abbaye de Fahr, dans le 12h30.
Le succès du mouvement féministe initié par le hashtag MeToo a peut-être joué un rôle sur la méthode utilisée par les femmes catholiques, mais sur le fond, au-delà des étiquettes, c'est le message qui est important, insiste Irene Gassmann.
"Tous les jours, je constate que de nombreuses femmes et aussi des hommes s'éloignent de l'Eglise parce qu'ils ne se sentent pas pris en compte. L'Eglise ne peut avoir un avenir que si elle est organisée par des hommes et des femmes de façon commune", relève la prieure.
Séverine Ambrus/dk