"J'ai vu les chutes du Rhin descendre à plus d'un million de litres par seconde en 1999. Aujourd'hui, ce ruissellement, ça me fait peur...", a expliqué à SRF Thomas Mändli, batelier touristique. Alors que les chutes jouissent habituellement d'un puissant débit, on y voit désormais les rochers et des plantes ont même commencé à pousser.
Leur débit a diminué de moitié par rapport aux moyennes saisonnières habituelles. Normalement, en septembre, il s'élève en moyenne à 402'000 litres par seconde. En septembre 2018, il était de 209'000 litres par seconde seulement.
La navigation en amont des chutes est à l'arrêt depuis le 23 septembre et si le niveau reste aussi bas, les bateaux ne pourront pas être conduits au chantier naval pour l'entretien.
Porte-conteneurs privés de voie fluviale
En outre, depuis vendredi, plus aucun porte-conteneurs ne circule sur le Rhin à Bâle à cause d'un niveau du fleuve trop bas. Celui-ci a même atteint les valeurs les plus basses depuis les premiers relevés enregistrés.
Les porte-conteneurs sont donc acheminés par transport routier ou ferroviaire, la route étant non seulement l'option la plus chère mais aussi celle qui offre le moins de capacités, selon André Auderset, directeur de l'Association suisse de la navigation et de l'économie portuaire.
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jvia
Le lac d'Annecy à son plus bas niveau
En France voisine, le lac d'Annecy est à son niveau le plus bas depuis 70 ans. Alors que le lac a abondamment débordé cet hiver, la situation s'est brutalement inversée depuis fin juin. Les affluents de la région sont à sec, avec des conséquences dramatiques pour la faune aquatique. L'usage de l'eau a été restreint dans la région d'Annecy.