Pour les motionnaires, il est temps de plancher sérieusement sur la question, alors que la Suisse fait figure de mauvaise élève en la matière. Elles estiment que le projet d'un congé paternité de deux semaines – actuellement mis en consultation au plan fédéral – n'est pas assez ambitieux.
Le "retard de la Suisse est tout simplement honteux", affirment-elles et, en conséquence, elles demandent au canton de Berne de prendre ses responsabilités.
L'argument économique
"Impliquer l’homme dès le début dans un congé paternité promeut l’égalité des charges familiales", explique l'une des signataires, Sandra Roulet Romy, qui invoque également l'argument économique: "Il est aussi prouvé que les femmes qui ont un congé parental ou un congé maternité plus long reprennent une activité professionnelle à un taux plus élevé, donc c’est économiquement plus favorable".
Or, si la Commission fédérale de coordination pour les questions familiales partage ces conclusions, ça n'est pas le cas du Conseil fédéral, qui rejette l'initiative pour un congé paternité, qui représente à ses yeux une menace pour la compétitivité.
Pauline Rappaz/pym