Aucune des polices romandes contactées n'a souhaité se prononcer sur la proposition. Pour elles, cette demande de la police bernoise est sensible et pose beaucoup de questions juridiques.
Il faut savoir que l'utilisation de fausses vidéos générées par ordinateur, donc fictives, est interdite par la loi, comme l'expliquait mardi un article du Bund. La proposition bernoise suscite donc la controverse.
Pour gagner la confiance des pédocriminels sur des réseaux ou des forums fermés, il faut pourtant présenter du nouveau matériel pédopornographique. C’est pourquoi le chef de la police judiciaire bernoise, Thomas Sollberger, demande une modification du Code pénal.
"Chaque jour de nouveaux phénomènes"
Pour la Fondation suisse pour la protection de l'enfance, cette proposition va à l'encontre du principe même de lutter contre la distribution du contenu pédopornographique.
Mais les dernières statistiques le montrent: les infractions liées à internet explosent et les polices doivent s'adapter. "Chaque jour de nouveaux phénomènes sont observés et pour le moment, les cybercriminels ont une longueur d’avance", souligne Georges-André Lozouet, chargé de communication à la police neuchâteloise.
Aleksandra Planinic/jvia