LA COMPOSITION ACTUELLE DE LA DEPUTATION
En 2015, l’UDC avait décroché 9 des 24 sièges, un de plus qu'en 2011, et obtenu 33% des suffrages. Elle avait devancé le Parti socialiste (6 mandats / 19,7%). Le Parti bourgeois démocratique (PBD) avait perdu un siège et était passé à 3 mandats (11,8%), tout comme Les Verts qui n'avaient pu conserver que 2 sièges avec 8,5% des suffrages.
Le Parti libéral-démocratique (2 mandats / 9,3%), les Vert’libéraux (2 mandats / 6%) et le Parti évangélique (1 mandat / 4,3%) avaient conservé leur acquis.
A relever qu'en 2015 déjà, le canton de Berne avait perdu un siège pour des raisons démographiques, passant de 26 à 25 fauteuils pour le Conseil national.
Au Conseil des Etats, les deux fauteuils avaient ainsément été conquis par le représentant du PBD Werner Luginbühl et le socialiste Hans Stöckli
>> Retour sur ce qu'il s'est passé en 2015 : dans le canton de Berne
LE PRINCIPAL POINT D'INTERET POUR 2019
Les principaux enjeux pour le scrutin de 2019 portent d'une part sur la représentation de la minorité francophone, qui compte aujourd'hui un seul représentant sous la Coupole avec l'UDC Manfred Bühler, et sur le score de l'UDC dans l'un de ses bastions historiques en Suisse.
Pour des raisons démographiques et comme en 2015 déjà, le canton de Berne perd l'un de ses 25 sièges. La force électorale pour conquérir un mandat sera donc plus difficile à atteindre qu'il y a quatre ans. Reste à savoir quel parti fera les frais de cette redistribution des sièges entre les cantons.
CONSEIL DES ETATS: LES ENJEUX
Dans la course au Conseil des Etats, quinze candidats sont en lice pour reprendre le siège laissé vacant par le PBD Werner Luginbühl et attaquer celui du sortant socialiste et ancien maire de Bienne Hans Stöckli. La directrice cantonale des Finances, la PBD Beatrice Simon, est bien placée pour succéder à son camarade de parti. Véritable locomotive électorale, elle a réalisé par deux fois le meilleur score lors des élections cantonales.
Tentent aussi leur chance le conseiller national UDC Werner Salzmann, la conseillère nationale PLR Christa Markwalder, la présidente des Verts suisses et conseillère nationale Regula Rytz et la conseillère nationale PEV Marianne Streiff-Feller.
Même si le PBD et le PS ont de bonnes chances de conserver leur position, il est toutefois peu probable que l'un des candidats obtienne la majorité absolue au 1er tour.
Seuls les candidats ayant obtenu 3% au moins des suffrages valables au premier tour pourront participer à un éventuel second tour, a précisé lundi la chancellerie d'Etat à l'échéance du dépôt des candidatures. Celui-ci aurait lieu le 17 novembre.
CONSEIL NATIONAL: LES ENJEUX
La poussée possible des Verts et des Vert’libéraux pourrait quelque peu brasser les cartes au Conseil national. L'UDC, qui avait décroché son 9e siège de justesse en 2015, pourrait devoir en faire les frais. D'autant qu'il doit composer avec la décision du ténor Adrian Amstutz de ne pas briguer un 5e mandat.
Aujourd’hui, la minorité francophone du canton (6% de la population) n’est représentée que par un seul élu, l’UDC Manfred Bühler, qui se représente pour un tour avec d’excellentes chances. Vice-président du parti cantonal et très engagé dans la Question jurassienne, le maire de Cortébert figurera en deuxième position sur la liste de l’Union démocratique du centre. Si le parti devait perdre deux fauteuils, celui de Manfred Bühler serait alors en grand danger.
Faute d’une bonne notoriété dans la partie alémanique du canton, il sera a priori difficile pour un autre candidat francophone du Jura bernois ou de Bienne de s’imposer sur les autres listes.
Deuxième parti du canton, le PS présente quatre listes. En plus des listes femmes, hommes et jeunes, il lance une liste internationale formée de Suisses qui travaillent à l'étranger. Cinq des six sortants briguent un nouveau mandat. Les Verts visent eux un troisième fauteuil.
En déclin sur la scène nationale, le Parti bourgeois-démocratique espère conserver ses 3 sièges malgré le départ de son ancien président Hans Grunder et grâce à la populaire Beatrice Simon. Le PLR entend de son côté profiter d'une dynamique positive pour gagner un siège et ainsi passer de 2 à 3 mandats.
Nicolas Roulin
Conseil national: la députation bernoise élue en 2015
Aebi Andreas (UDC)
Aebischer Matthias (PS)
Allemann Evi (PS)
Amstutz Adrian (UDC) - démissionnaire
Bertschy Kathrin (Vert'lib)
Bühler Manfred (UDC)
Gasche Urs (PBD)
Geissbühler Andrea (UDC)
Grossen Jürg (Vert'lib)
Grunder Hans (PBD) - démissionnaire
Häsler Christine (Les Verts)
Hess Lorenz (PBD)
Hess Erich (UDC)
Kiener Nellen Margret (PS) - démissionnaire
Markwalder Christa (PLR)
Masshardt Nadine (PS)
Pardini Corrado (PS)
Pieren Nadja (UDC)
Rösti Albert (UDC)
Rytz Regula (Les Verts)
Salzmann Werner (UDC)
Streiff-Feller Marianne (PEV)
Tschäppät Alexander (PS)
von Siebenthal Erich (UDC)
Wasserfallen Christian (PLR)
Conseil des Etats: les sénateurs bernois élus en 2015
Luginbühl Werner (PBD) - démissionnaire
Stöckli Hans