Les prévisions pour le troisième trimestre, présentées mercredi, annoncent une stabilisation du fonctionnement de l'industrie, mais à un niveau élevé. Celle-ci mettra fin à une période de deux ans de croissance, après les grosses difficultés traversées il y a deux ans, suite en particulier à la crise du franc fort.
Durant cette phase de reconstruction, entre 2015 et 2017, beaucoup d’entreprises se plaignaient de capacités d'investissement insuffisantes. Elles vont donc devoir profiter de cette période de stabilisation pour investir et innover.
Parce que c’est bien connu, voilà deux siècles que la conjoncture industrielle est faite de cycles, croissance, stagnation, puis baisse. Et donc il faut capitaliser maintenant, dans un secteur où les marges ont tendance à se réduire. "L'enjeu final de cette thématique, c'est le maintien de la compétitivité de la place industrielle de Suisse à long terme", estime Patrick Linder, le directeur de la Chambre économique du Jura bernois.
Recruter du personnel spécialisé, un défi
"Aujourd'hui, les moyens à disposition pour financer la technologie et l'innovation sont jugés satisfaisants en dépit de certains cas qui n'ont encore pas recouvré de la phase 2015-2017. Dans une perspective de concurrence internationale, c'est un paramètre qui doit être pris en compte. Rappelons que la force du franc joue un rôle très important dans ce registre-là, donc c'est probablement un des aspects majeurs auquel le politique suisse devra se confronter à l'avenir", ajoute-t-il.
Mais le défi majeur auquel le secteur industriel de l'Arc jurassien continue d'être confronté, c'est celui du recrutement de personnel spécialisé. La problème touche l'ensemble du pays, et il est particulièrement sensible dans une région qui peine à faire reconnaître son attractivité, et où un emploi sur deux dépend de l'industrie.
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Alain Arnaud/jvia