A la suite de la décision du 29 août dernier du Tribunal administratif bernois, qui confirme l'annulation du vote du 18 juin 2017 où les Prévôtois avaient choisi avec 137 voix d'écart de rejoindre le canton du Jura, les autonomistes ont décidé de consulter la population pro-jurassienne de la ville. Et de mettre sur pied des assises.
Seuls les Prévôtois sympathisants du "oui" au Jura "sont légitimés à décider de leur avenir", a indiqué le comité Moutier ville jurassienne (MVJ). Interrogé sur la manière de procéder, Valentin Zuber, porte-parole du MVJ, a déclaré que "le principe de la bonne foi prévaut. Moutier est un grand village et il y aura un tri à l'entrée".
Débat en profondeur
Les autonomistes expliquent que le but de la soirée est d'avoir un débat en profondeur sur les avantages et les inconvénients des deux pistes envisageables: recourir au Tribunal fédéral (TF) contre la décision du 29 août ou favoriser un nouveau vote dès que possible.
Si les militants de la cause jurassienne estiment que le jugement de la justice bernoise "bafoue la démocratie", certains pensent néanmoins qu'il faut revoter le plus rapidement possible, sachant que la procédure au TF peut se révéler longue et que les incertitudes pèsent sur les habitants de la cité.
A l'issue de l'assemblée de ce soir, les Prévôtois pro-jurassiens émettront une recommandation à l'intention des personnes qui ont contesté le jugement de la préfète. Le gouvernement bernois avait déclaré le 29 août qu'il était "trop tôt pour spéculer" mais que si le jugement entrait en force, la population devait avoir la possibilité de se prononcer une seconde fois.
ats/jfe
Annulation de la votation
A la suite de recours du clan antiséparatiste, la préfète du Jura bernois avait décidé d'annuler la votation du 18 juin 2017, en estimant qu'il y avait eu une "propagande non admissible" des autorités de Moutier. A la suite de ce jugement, le camp autonomiste avait déposé cinq recours au Tribunal administratif contre l'annulation du vote en première instance. Ce dernier a confirmé l'invalidation le 29 août dernier en raison de "graves" violations du droit.