Sous la présidence de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, la Conférence tripartite a discuté lundi soir des modalités d'une nouvelle votation à Moutier après l'annulation du scrutin du 18 juin 2017. Le Tribunal administratif bernois avait fait état de graves violations du droit et avait confirmé la décision de la préfète.
Cette votation sera une votation communale dans le cadre législatif bernois. Elle fera toutefois l'objet de mesures particulières pour éviter toute contestation et recours. Le dispositif de surveillance mis sur pied en 2017 sera encore renforcé, a assuré mardi le Département fédéral de justice et police (DFJP).
Tourisme électoral
La Conférence tripartite a indiqué que des mesures visant à en assurer la transparence du registre électoral de la Ville de Moutier seront étudiées et finalisées. Il s'agira dans la mesure du possible de déceler suffisamment tôt d'éventuelles domiciliations fictives. Les modalités du vote par correspondance pourraient être revues.
Les autorités prévôtoises seront associées à cette réflexion. Les gouvernements bernois et jurassien ont réaffirmé leur volonté de mener à terme le processus du règlement de la Question jurassienne. La cheffe du DFJP attend d'ailleurs d'eux qu'ils soutiennent les efforts déployés par la Confédération dans le dossier jurassien.
La Conférence tripartite déclare aussi avoir pris acte de la volonté du Conseil municipal prévôtois d'organiser ce nouveau vote le 21 juin 2020. Mais cette date lui paraît ambitieuse au regard des travaux préparatoires à réaliser. Le Conseil-exécutif bernois s'engage à mener ces travaux sans retard.
ats/nr
Comité d'accompagnement
Comité d'accompagnement
Dans le cadre des discussions, le gouvernement jurassien a proposé que la Conférence tripartite institue un comité d'accompagnement. Cet organe serait chargé d'épauler les autorités communales prévôtoises, voire les autorités cantonales, à gérer la communication pendant la campagne de votation.
Ce comité d'accompagnement, composé de personnes rompues à l'organisation des scrutins, aurait aussi comme mission de finaliser l'organisation technique de la votation. Mais il n'aurait aucune compétence décisionnelle. Une réflexion sur l'opportunité d'instaurer un tel comité sera menée prochainement.