Publié

Le Jura bernois, "pas la seule région qui n'est pas représentée au National"

L'invité de La Matinale - Pierre Alain Schnegg, seul UDC romand à siéger dans un exécutif cantonal
L'invité de La Matinale - Pierre Alain Schnegg, seul UDC romand à siéger dans un exécutif cantonal / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 10 min. / le 29 octobre 2019
Pierre Alain Schnegg, seul UDC à encore siéger dans un exécutif cantonal romand, estime qu'il n'est pas nécessaire d'assurer à la minorité francophone un des sièges bernois au Parlement fédéral, après la non-réélection de son collègue de parti Manfred Bühler le 20 octobre.

Le conseiller d'Etat UDC bernois Pierre Alain Schnegg se dit "triste" de la non-réélection de son collègue de parti Manfred Bühler qui, à ses yeux, faisait "un excellent travail". "La région ne s'est pas mobilisée comme elle aurait pu le faire. Je trouve très dommage que nos citoyennes et citoyens ne sont pas allés aux urnes de manière plus volontaire", regrette-t-il mardi dans La Matinale de la RTS.

La minorité francophone représente pourtant 10% de la population du canton de Berne. Ne faudrait-il pas faire comme pour le gouvernement bernois et assurer à un élu de langue française l'un des 24 sièges bernois au Conseil national? "Je crois qu'il faut faire attention, suite à un résultat d'élection, à ne pas se précipiter sur des éventuelles mesures qui, bien souvent, se montrent contre-productives à moyen ou long terme. Le canton de Berne avait déjà déposé des initiatives cantonales à ce sujet, elles n'ont pas été acceptées par les Chambres", répond Pierre Alain Schnegg.

Je crois que la responsabilité principale incombe aux différents partis, pour que des élus de toutes les régions puissent être représentés.

Pierre Alain Schnegg (BE), seul élu UDC romand dans un exécutif cantonal

"Nous ne sommes pas la seule région qui n'est pas représentée au Conseil national. Dans notre cas, c'est un problème de langue, mais il y a d'autres problématiques de minorités qui peuvent apparaître. Et jusqu'où veut-on aller dans ces mécanismes-là? Restons prudents...  Je crois que la responsabilité principale incombe aux différents partis, pour que des élus de toutes les régions puissent être représentés", ajoute le ministre UDC.

"Affinités" des élus avec la minorité francophone

Le canton de Berne est toutefois le seul canton bilingue à ne pas avoir de représentants des deux régions pour cette législature, à l'inverse de Fribourg ou du Valais. Pierre Alain Schnegg estime que la période est passagère, et il compte sur le travail "avec les instances du parti" pour "trouver la bonne solution pour que nous puissions à nouveau être représentés au niveau national de manière pérenne".

Pierre Alain Schnegg souligne encore que le canton de Berne reste représenté par 24 élus au National, et que certains, même s'ils ne sont pas francophones, ont "des affinités" avec le Jura bernois. "Si Manfred Bühler a eu du succès avec son intervention sur le chômage partiel et les formateurs, c'est bien parce qu'il a été soutenu par une majorité du Parlement suisse, qui comprend aussi le canton de Berne", donne-t-il en exemple.

Propos recueillis par Vincent Bourquin

Adaptation web: Jessica Vial

Publié

L'UDC doit "mieux préparer la relève" en Suisse romande

Pierre Alain Schnegg est le dernier UDC à siéger dans un exécutif cantonal romand. Se sent-il investi d'une mission de promotion de son parti? "Je suis élu comme membre d'un exécutif cantonal, je n'ai pas la casquette du militant qui va chercher de nouveaux adeptes dans le pays. Il est clair que je défends les idées de mon parti et je suis fier de pouvoir être à son service, mais ma tâche est gouvernementale, et ce n'est pas la même que celle d'un parlementaire", répond-il.

Que faire alors pour que l'UDC retrouve de l'attrait dans les cantons francophones? Pour Pierre Alain Schnegg, il faut qu'il y ait "davantage d'échanges entre les différentes personnalités" du parti en Suisse romande afin de "mieux préparer la relève".

"Je suis convaincu que l'UDC reviendra dans les exécutifs romands. Nous sommes relativement jeunes dans plusieurs cantons en Suisse romande, il est normal que nous ayons quelques crises d'adolescence... mais les solutions que l'UDC peut apporter sont solides et nous les amènerons aussi en Suisse romande", insiste-t-il.