L'exécutif prévôtois souhaite, auparavant, rencontrer le canton pour définir les aspects opérationnels et s'assurer du respect de la protection des données. Mais "sur le fond nous ne ferons pas opposition à cette demande", a indiqué mercredi Valentin Zuber, président de la délégation aux affaires jurassiennes au sein du Conseil municipal de Moutier. Une lettre en ce sens a été envoyée mardi au Conseil-exécutif bernois, a précisé l'élu autonomiste.
Date-butoir fixée au 4 décembre
Le gouvernement cantonal avait demandé au Conseil municipal de Moutier d'ouvrir à la chancellerie d'Etat l'accès informatique à la base de données et au logiciel du registre électoral d'ici à la date du 4 décembre. Il estime que cette mesure est indispensable à l'organisation d'un scrutin propre et irréprochable.
A l'appui de sa requête, le gouvernement bernois rappelait que le jugement du Tribunal administratif faisait état de graves violations du droit et de "forts soupçons" ayant trait à la tenue du registre électoral, aux domiciliations fictives et au tourisme électoral. Les enquêtes ont établi que certains électeurs à Moutier avaient leur résidence principale dans une autre commune.
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Séance d'ordre technique proposée
Le Conseil municipal de Moutier a convié des représentants du canton à une séance d'ordre technique pour aborder les questions opérationnelles liées à la consultation de ce registre électoral. "Il s'agit aussi de s'assurer de la protection des données", a expliqué le conseiller municipal.
La municipalité à majorité autonomiste souhaiterait pouvoir intégrer la Confédération à ce processus. Tous les acteurs impliqués dans la préparation d'un second vote de Moutier sur son appartenance cantonale appellent la Confédération à s'impliquer davantage.
ats/oang