Hansjörg Wyss continue de s'engager pour la protection du climat. Après avoir soutenu le projet de Campus Biotech à Genève et après avoir fait un don de plus de 100 millions à l'EPFZ et l'université de Zurich, le mécène et entrepreneur avait annoncé il y a un an qu'il allait allouer un milliard à la protection de l'environnement au travers de sa fondation.
Le milliardaire bernois de 84 ans a désormais décidé de soutenir à nouveau la recherche en Suisse. Il va participer à la création de la "Wyss Academy for Nature" via un don de 100 millions à l'Université de Berne, le plus grand don unique jamais reçu par l'institution. Celle-ci recevra aussi 100 millions de la part du canton et de l'Université de Berne.
Trouver des solutions concrètes
"Après deux ans d'études, de collaboration et de séances, j'ai été convaincu que l'Université de Berne peut faire quelque chose en matière d'environnement", a confié Hansjörg Wyss dimanche au 12h45.
L'Université de Berne travaille déjà sur la fonte des glaciers et ses effets sur l'être humain et la nature, et notamment les conséquences du recul du glacier de la Plaine Morte sur l'Oberland bernois. Mais aussi sur l'étude d'échantillons de glace pour retracer l'évolution du climat jusque loin dans le passé.
L'argent reçu par le mécène devrait être utilisé pour trouver des solutions concrètes aux problèmes climatiques. Par exemple, comment peut-on protéger la forêt tropicale?
Garantir l'indépendance des chercheurs
Pour Peter Messerli, responsable du projet à l'Université de Berne, il faut désormais "envisager le travail scientifique sur de nouvelles bases pour trouver des solutions. Ainsi nous pourrons mener des projets pionniers, qui ne sont pas uniques seulement pour la Suisse, mais également au niveau global".
Reste à garantir l'indépendance des chercheurs, ce qui devrait être le cas, l'argent du mécène étant versé dans une fondation indépendante.
Chloé Steulet/SRF/boi
Le fondateur du groupe Synthes
Fondateur du groupe de techniques médicales Synthes, Hansjörg Wyss s'est enrichi en vendant la société à la multinationale américaine Johnson & Johnson. Son patrimoine était estimé entre sept et huit milliards de francs par le magazine économique Bilanz.
Le natif de Berne est également président de la fondation Beyeler et il est également impliqué dans l'art et les sports populaires.