La répétition du vote du 18 juin 2017, annulé par la justice bernoise, aura lieu dans six mois. Le Conseil municipal maintient son calendrier et a pris des dispositions afin d’éviter tout nouveau recours.
Le Conseil municipal va limiter sa communication sur le sujet. Il rappelle certains principes, comme l’objectivité, la proportionnalité, la transparence et la collégialité. Il en attend tout autant des gouvernements bernois et jurassien et des institutions publiques, parapubliques et politiques.
La décision de renforcer la surveillance du registre électoral après les soupçons de domiciliations fictives a aussi été prise.
"Aller beaucoup plus loin"
"Le Conseil municipal a délégué deux membres, un de chaque bord politique, qui représentent les deux tendances à Moutier. Il y aura un principe de transparence absolue. Ces deux membres auront accès à toutes les données et pourront aussi procéder à des vérifications. Ils pourront appuyer le préposé dans ses vérifications et transmettre des informations au Conseil municipal, qui reste autorité compétente", explique Valentin Zuber, président de la délégation du Conseil municipal aux affaires jurassiennes.
"Il n'y a pas de problème de mouvement de population, même s'il est vrai qu'on ne peut pas exclure qu'il y ait une ou deux personnes qui se soient intentionnellement installées à Moutier et que ces cas pourraient être litigieux. Mais c'est à nous de le vérifier, d'aller beaucoup plus loin pour que l'on s'assure que le registre électoral soit valable à 100% le jour J", poursuit-il.
Accès électronique
Le Conseil municipal veut être irréprochable, mais il attend aussi des garanties de la Berne cantonale qui veut un accès de manière électronique en continu au registre électoral. La ville de Moutier se dit d'accord sur le principe, mais pas avant d'avoir réglé des aspects juridiques et techniques. En attendant, Moutier transmettra le mois prochain à la Chancellerie bernoise une copie de sauvegarde en version papier.
L'objectif est d'avancer de la manière la plus sereine possible vers un nouveau scrutin. Les deux parties doivent se rencontrer le 29 janvier afin de formaliser, dit-on à Moutier, des pratiques permettant de renforcer la confiance et la sécurité du prochain vote.
Gaël Klein/gma