"C'est un objectif clair et ferme du Conseil municipal", a souligné vendredi le maire de Bienne Erich Fehr. Actuellement, les femmes occupent 40,6% des postes de cadres au sein de l'administration municipale biennoise, soit 39 postes sur 96.
Conscient de ce problème de représentativité, l'exécutif a détaillé trois mesures pour atteindre l'égalité entre femmes et hommes d'ici à la fin 2024 et pour répondre aux revendications formulées le 14 juin lors de la grève des femmes.
Une première mesure porte sur l'introduction et la valorisation du partage de postes dès 2021. Le Conseil municipal, à majorité de gauche, est convaincu que les difficultés à concilier vie familiale et vie professionnelle peuvent expliquer la sous-représentation féminine.
Procédure de recrutement
Une autre mesure concerne le processus de recrutement. Lorsqu'un poste de cadre se libère au sein de l'administration, une attention particulière sera portée sur la rédaction des annonces en évitant les stéréotypes de genre. Et à compétences égales, les candidatures qui "correspondent aux objectifs de diversité" seront privilégiées.
Le Conseil municipal a aussi chargé la mairie d'analyser la mise en place d'un "talent management" d'ici à la mi-2020. Ce projet doit permettre de conserver au sein de l'administration les femmes formées en son sein et qui ont la capacité d'assumer des responsabilités.
Employeur attractif
"Ces mesures profiteront autant aux femmes qu'aux hommes, car elles renforcement l'attractivité de la Ville de Bienne comme employeur", a souligné la conseillère municipale Silvia Steidle. Cet objectif de parité s'ajoute à un autre, celui de renforcer le nombre des francophones dans les fonctions dirigeantes.
ats/sjaq