Bienne est particulièrement sensible aux discriminations dont est victime la communauté LGBTIQ (pour lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, intersexe, queer). Elle est probablement la seule ville au monde où la majorité de l'exécutif ne se qualifie pas d'hétérosexuelle.
"Je me demande s'il y a déjà eu une information aux médias qui avait une telle composition", a souligné vendredi le conseiller municipal Beat Feurer. Les trois membres de l'exécutif présents à la conférence de presse, qui n'ont jamais fait mystère de leur orientation sexuelle, ont expliqué n'avoir jamais connu de problèmes à Bienne.
Une expérience qui n'est pas partagée par tous. "Il y a encore des discriminations, de l'exclusion. Ça ne nous suffit pas, on en veut davantage", a déclaré Naomi Rey, représentante de QueerBienne, dans le 12h30. Cette association et celle de Crazy Hearts avaient envoyé une lettre au Conseil municipal pour le rendre attentif aux violences à l'égard des couples de même sexe.
Sensibilisation dans les écoles
La Ville de Bienne va mener des projets de sensibilisation précoce à ces questions de différences dans les écoles. "Nous allons aussi organiser une formation continue pour sensibiliser le personnel administratif qui est en contact avec le public", a annoncé le conseiller municipal Cédric Némitz.
Les autorités souhaitent également rédiger un manuel à l'intention des membres de l'administration pour expliquer les gestes et les paroles à éviter ou pour savoir comment se comporter avec des personnes transgenres. L'objectif est d'éviter des situations embarrassantes et inhabituelles.
La Ville de Bienne va aussi étendre sa ligne téléphonique contre la violence et l'extrémisme qui deviendra aussi une antenne pour les questions LGBTIQ et sensibiliser la police cantonale à la gestion des violences contre cette communauté dans l'espace public.
gma avec ats