Il faudra assainir une partie des sols autour de l'usine Boillat de Reconvilier

Ces sols ont été pollués par les poussières émises par les cheminées industrielles avant de se déposer.

Les investigations menées en 2019 par un bureau d'experts sur mandat de l'Office cantonal bernois des eaux et des déchets ont porté sur une surface d'environ 110 hectares. Au total, 748 échantillons dans les communes de Reconvilier et de Loveresse, dans le Jura bernois, ont été prélevés sur 587 parcelles et analysés par un laboratoire indépendant.

54 parcelles concernées

Les résultats ont montré que 54 parcelles devront être dépolluées en raison d'une concentration de cuivre, de zinc ou de métaux lourds supérieure aux valeurs-limites. Ces surfaces qui révèlent un dépassement des valeurs d'assainissement devront être dépolluées s'il s'agit de jardins privés.

Les échantillons ont été prélevés surtout en surface et jusqu'à une profondeur de 20 centimètres, voire jusqu'à 40 centimètres dans certains cas, a indiqué Martine Docourt, cheffe de projet, qui a précisé qu'il ne s'agissait que du début du processus.

Interrogations sur les potagers

"Au début des années 90, il a été procédé à des analyses de légumes. Et le problème était essentiellement lié à des poussières qui étaient encore rejetées et qui s'accumulaient par exemple sur les feuilles de salade ou les épinards", explique le chef de l'office bernois des eaux et des déchets.

"Maintenant, on trouve ces métaux lourds dans le sol", relève Jacques Ganguin. Est-ce que les carottes, les pommes de terre, vont récupérer ces métaux et les incorporer dans leur chair? On ne le sait pas. On ne se fait pas trop de soucis à ce niveau-là, mais il faut poursuivre les investigations pour se faire une image globale de l'ensemble des effets de cette pollution".

>> Ecouter l'interview de Jacques Ganguin :

Canton de Berne

Coûts répartis entre propriétaires et canton

Les coûts de l'opération seront partagés entre les propriétaires des parcelles et le canton. La part à charge des propriétaires dépendra de la décision du gouvernement mais sera comprise entre 0 et 20%. La part du canton se situera donc entre 80 et 100%, dont 40% de subventions de la Confédération.

Au-dessous des valeurs d'assainissement, aucun risque n'existe pour les enfants qui joueraient dans un jardin. Ces sols ne sont pas inscrits au cadastre des sites pollués mais une surveillance aura lieu en cas de travaux de décapage ou d'excavation pour que l'élimination des matériaux se fasse correctement. Le propriétaire qui souhaiterait assainir son jardin le ferait à ses frais.

oang avec ats