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Les partis autonomistes de Moutier s'attaquent à la préfète du Jura bernois

La préfète du Jura bernois Stéphanie Niederhauser subit les foudres des pro-jurassiens de Moutier. [Keystone - Stefan Meyer]
Les partis autonomistes de Moutier s'attaquent à la préfète du Jura bernois / Le Journal horaire / 23 sec. / le 17 août 2020
Les partis autonomistes de Moutier ont demandé lundi que la préfète du Jura bernois, Stéphanie Niederhauser, soit dessaisie du dossier de l'appartenance cantonale de la cité prévôtoise. Ils estiment que son devoir d'impartialité n'est plus garanti.

Dans une motion déposée au Conseil de Ville de Moutier, l'Entente jurassienne (qui réunit les partis militant en faveur d'un rattachement de Moutier au canton du Jura, soit le PDC, le PCSI ainsi que le Parti socialiste autonome, le Ralliement des Prévôtois et le Rauraque) charge le Conseil municipal de déposer une demande de récusation de la préfète dans le cadre de la procédure d'autodétermination.

Ces partis autonomistes, majoritaires au sein du législatif, souhaitent que la magistrate soit démise plus généralement de la surveillance de la commune et demandent également qu'une procédure de sanction administrative soit ouverte par le gouvernement bernois.

Impartialité mise en cause

A l'appui de leur motion, les partis autonomistes prévôtois évoquent un "comportement hostile de la préfète envers les autorités de Moutier". "La préfète se permet de menacer le Conseil municipal en rappelant à ses membres leur devoir d'objectivité, de proportionnalité et de transparence", expliquent-ils.

Ainsi, ils estiment que la préfète ne répond plus aux exigences d'objectivité et d'impartialité incombant à sa fonction dans le dossier de Moutier, et souhaite que la fonction de surveillance, notamment, soit attribuée à une autorité externe.

"Pacifier le processus"

L'Entente jurassienne estime que ces mesures sont de nature à "pacifier le processus de la votation à venir" et de "renforcer la crédibilité des institutions cantonales".

Dans un communiqué daté du 30 juillet, Stéphanie Niederhauser faisait une mise au point à la suite de la clôture des instructions pénales sur la votation du 18 juin 2017 à Moutier. Elle estimait que différentes informations incomplètes avaient été données par des membres des autorités de la municipalité dans la presse et sur les réseaux sociaux.

ats/jop

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