Des incivilités, des nuisances sonores et une grosse altercation entre des jeunes et la police cet été ont poussé les autorités de St-Imier à serrer la vis. Elles insistent depuis sur la limitation du bruit et le respect de la propreté. Mais surtout, elles ont instauré l’interdiction de rassemblement dès 22 heures dans cinq lieux de la ville.
"Ce n'est pas du tout un couvre-feu, l'espace public appartient à tout le monde. Là, en l’occurrence, il s'agit d'espaces publics qui sont vraiment problématiques, et puis d’un manque flagrant de respect de certaines personnes qui les utilisent", a expliqué au 19h30 le maire de St-Imier Patrick Tanner.
"On va juste aller ailleurs"
La mesure laisse sceptique un groupe de jeunes rencontré par le 19h30. Ils ne se considèrent pas comme violents et jugent les mesures excessives.
"Maintenant, comme on n'a plus le droit [de se réunir], on va juste aller ailleurs. Le problème n'est pas résolu, on va continuer de faire du bruit, on va continuer de vivre", souffle l'un d'eux. "Le truc, c'est qu'on ne peut pas interdire à des jeunes de se réunir. C’est totalement impossible. On ne va pas finir un vendredi soir à 22h à la maison", explique un autre.
Un dialogue nécessaire
Neves Kalemba, travailleur social communal, insiste sur l'importance d'instaurer un dialogue avec les jeunes. "Nous, les adultes, on doit être là pour les jeunes et pas seulement pour diaboliser. Certains ont des histoires assez dures, mais une fois qu'on les rencontre et qu'on les prend cas par cas, on arrive à un dialogue."
L'exécutif dit également vouloir aller dans une direction constructive. "On sanctionne un comportement qui a été vraiment inapproprié, mais de l’autre côté on tend l’autre main pour ouvrir un dialogue et trouver une solution, non pas pour les jeunes, mais avec les jeunes", assure le maire Patrick Tanner.
Hervin Geney, Cédric Adrover et asch