Il n'y a pas eu de surprises lors de la proclamation des résultats dimanche en début de soirée devant une assistance masquée en raison des mesures de prévention. Cette élection a débouché sur un statu quo au niveau de la couleur politique et de la représentation des conseillers municipaux francophones.
Le socialiste Erich Fehr, qui a été confirmé à la mairie, a obtenu 6670 voix. Il devance sa collègue de parti Glenda Gonzalez Bassi avec 6165 voix. L'écologiste Lena Frank obtient 6043 voix, l'UDC Beat Feurer 5236 voix et la PLR Silvia Steidle 3709.
Majorité féminine
Avec l'arrivée de la francophone Glenda Gonzalez Bassi et de l'Alémanique Lena Frank, l'exécutif compte désormais une majorité de femmes. La participation au scrutin a atteint 40,4%.
Des cinq membres de l'exécutif, deux ne se représentaient pas: le socialiste francophone Cédric Némitz et l'écologiste alémanique Barbara Schwickert. Les trois autres conseillers municipaux, l'UDC Beat Feurer, le socialiste Erich Fehr et la PLR francophone Silvia Steidle, briguaient un nouveau mandat.
Avec leur liste commune, le Parti socialiste et les Verts ont réussi à conserver la majorité au sein de l'exécutif. L'UDC et le PLR ont également atteint leur objectif avec la réélection de Beat Feurer et de Silvia Steidle. La candidate des Vert'libéraux Sandra Gurtner Oesch a échoué à faire son entrée au sein du Conseil municipal.
Erich Fehr réélu à la mairie
Le socialiste Erich Fehr a gagné sans coup férir le combat pour la mairie en ayant atteint la majorité absolue au premier tour déjà. Il a obtenu 6889 voix soit 57,1% des suffrages.
L'élu a largement devancé le conseiller municipal Beat Feurer (2377 voix), la candidate des Vert'libéraux Sandra Gurtner-Oesch (1488 voix), Silvia Steidle, qui n'était pas candidate (334 voix) et le représentant du mouvement citoyen Passerelle Titus Sprenger (171 voix).
Poussée des Verts
Le législatif, qui compte aujourd'hui 30 élus issus de partis de gauche et 30 élus issus de partis du centre et de droite, bascule à gauche.
Les grands gagnants sont les Verts qui décrochent 10 sièges, soit un gain de 2. Le Parti socialiste romand conserve ses 6 sièges, mais le Parti socialiste alémanique en perd 2 pour en détenir 8. La Jeunesse socialiste en obtient 3 sièges (+1), le mouvement citoyen Passerelle en décroche 3 (+1) et le POP 2 (+1).
A droite, l'UDC détient 10 sièges (-1), le Parti radical romand 4 (-), le PLR alémanique 5 (-2), les Vert'libéraux 5 (+1), le PDC/PBD 1 (-1), l'UDF 1 (-) et le Parti évangélique 2 (-).
Des Biennois privés de vote
Des citoyens qui étaient dans une file d'attente devant un bureau de vote près de la gare n'ont pas pu déposer leurs bulletins de vote en raison de la fermeture des locaux à midi comme l'exigent les directives légales. La chancellerie dit regretter la situation et le fait que des personnes n'ont pas pu voter.
ats/fgn
Les francophones de Bienne mieux représentés
Le français est l'autre grand gagnant de ces élections municipales. Dans une ville où la question du bilinguisme est particulièrement importante, les francophones ont également fait une avancée au Conseil de ville. Jusqu'ici, l'organe législatif comptait un quart de romands ; cette proportion sera désormais de plus d'un tiers.
De 16, le nombre de députés et députées francophones est en effet passé à 21 sur 60. Si cette proportion est toujours inférieure à la réalité démographique de la ville, dont près d'un habitant sur deux se déclare francophone, il s'agit d'un très net progrès vers une meilleure représentation de la population biennoise.
Quant à l'exécutif, il compte toujours deux romands sur cinq, A ce niveau, rien n'a changé. À signaler enfin que la nouvelle préfète PLR de l'arrondissement de Bienne est quant à elle purement germanophone. Elle doit son élection à 16 communes alémaniques de l'arrondissement pourtant bilingue de Bienne. Les communes bilingues ont voté pour son concurrent, qui lui était trilingue.