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Des pistes pour des conseillers nationaux bernois francophones

Les francophones du canton de Berne sont trop peu nombreux sur les listes des grands partis selon une étude
Les francophones du canton de Berne sont trop peu nombreux sur les listes des grands partis selon une étude / 12h45 / 2 min. / le 28 octobre 2020
Les partis, l'électorat et les médias germanophones portent la responsabilité de l'absence de conseillers nationaux bernois francophones. En vue des élections fédérales de 2023, l'association BERNbilingue propose des mesures pour mettre fin à cette "discrimination".

Le canton de Berne ne compte aucun représentant francophone au Conseil national alors que la proportion de la population de langue française s'élève à 10,1%, soit un peu plus de 100'000 personnes. Elle aurait donc droit à 2,4 sièges sur les 24 attribués au canton, constate BERNbilingue dans une étude présentée mardi.

Lors des élections fédérales de 2019, l'UDC Manfred Bühler, seul conseiller national de la partie francophone, n'avait pas été réélu. Dans son étude, le journaliste et politologue Rudolf Burger estime qu'il faut agir pour éliminer cette "discrimination".

Il y a 10,1% de francophones dans le canton de Berne. [BERNbilingue - Rudolf Burger]
Il y a 10,1% de francophones dans le canton de Berne. [BERNbilingue - Rudolf Burger]

Pour BERNbilingue, cette étude révèle un profond clivage entre les parties germanophones et francophones du canton de Berne tant au niveau des électeurs que des partis politiques et des médias. Cette association préconise donc d'agir sur plusieurs points pour éviter qu'une spirale négative ne s'enclenche.

Appel aux partis et aux médias

BERNbilingue invite par exemple les partis à proposer davantage de candidats francophones et à leur offrir de bonnes places sur les listes. Elle estime que les partis ont négligé en 2019 les francophones dans la sélection des candidats.

Les médias germanophones sont eux appelés à rendre compte de la non-représentativité de la partie francophone du canton. L'étude affirme qu'à l'approche des élections, pas un seul article dans les médias germanophones n'avait été consacré à la menace d'une non-représentation de la région francophone.

Elle s'adresse aussi aux électeurs du Jura bernois pour les inciter à participer davantage aux élections, le taux de participation étant relativement faible dans cette région. Quant aux futurs candidats francophones, ils sont invités à attirer l'attention sur leur situation dans la partie alémanique.

La méthode la plus sûre et réalisable pour le canton de Berne de faire élire des personnes francophones au Conseil national est le cumul sur une liste, comme cela avait été fait pour Walter Schmied en 1991 et Jean-Pierre Graber en 2007. Placer une personne au premier rang peut aussi fonctionner comme cela a été le cas pour Manfred Bühler en 2015, souligne l'étude.

ats/sjaq

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