Ces deux projets sont sur la table depuis quinze ans. Mais la bataille juridique continue et retarde d'autant la transition énergétique.
Relever le niveau du lac du Grimsel de 23 mètres permettrait de stocker plus du double d’énergie propre durant l’hiver. Presque toutes les organisations environnementales étaient d’accord, sauf deux petites, qui font donc capoter le projet.
Le Tribunal fédéral reconnaît que ce projet est d’utilité nationale, mais ordonne au canton de Berne de l’inscrire dans son plan directeur cantonal, ce qu’il n’a pas fait jusqu’ici. Les juges de Mon Repos précisent aussi que les projets du Grimsel et de Trift doivent être examinés ensemble. Or justement, le Grand Conseil bernois s’apprêtait à accorder la semaine prochaine une concession pour la construction du barrage du Trift, et doit reporter sa décision.
La transition énergétique prend du retard
Les forces motrices de l’Oberhasli vont donc continuer d’attendre, et avec elles la transition énergétique. Le potentiel énergétique des deux projets est reconnu, y compris par la majorité des défenseurs de l’environnement. Si leur réalisation pose des questions, à l’heure où les prix de l’électricité sont au plus bas, leur efficacité à long terme n’est pas contestée. En y renonçant, il faudra miser sur le solaire ou l’éolien: des technologies dont on sait que l’impact sur l’environnement suscite tout autant de résistances.
Alain Arnaud/ddup