Dans plusieurs endroits du centre-ville, les restaurateurs bernois ont fait du bruit en tapant sur des ustensiles de cuisine. "Comment pouvons-nous encore payer notre loyer?", pouvait-on lire sur l'une des bannières.
Quelque 140 restaurateurs et sympathisants ont répondu à l'appel du "Kollektiv Gastrostreik Bern". Certains bars sont restés fermés samedi en guise de protestation - les organisateurs n'ont pas pu donner de chiffres.
Dans une lettre ouverte, les organisateurs ont dit comprendre les mesures de lutte contre la propagation du Covid-19. Mais ils ont souligné que les changements "constants" en la matière sont difficilement gérables pour le secteur de la restauration.
Trancher de manière claire
Selon eux, les autorités devraient trancher de manière claire: soit elles ferment complètement les établissements tout en les indemnisant, soit elles définissent des mesures "raisonnables" qui permettent de travailler dans des conditions "décentes". En outre, ils demandent que les travailleurs dont les salaires mensuels sont inférieurs à 4000 francs soient indemnisés à 100% lorsqu'ils sont mis au chômage partiel.
La gastronomie est un secteur où les salaires sont bas et les temps partiels nombreux. Toucher le 80% de son salaire n'est pas suffisant, selon les représentants de la branche.
En concertation avec la Ville et afin de respecter les règles en vigueur, les manifestants se sont réunis en plusieurs groupes de 50 personnes devant la gare avant de se disperser dans plusieurs endroits de la capitale fédérale.
Pour mémoire, sauf si la situation sanitaire d'un canton permet une exception à la règle, les restaurants et les bars de Suisse devront fermer dès 19 heures à partir de ce samedi comme annoncé par le Conseil fédéral vendredi.
ats/asch
La Suisse orientale va plus loin que le Conseil fédéral
Face à un nombre de cas d'infection au coronavirus qui ne baisse pas, le canton de Saint-Gall a décidé de durcir ses mesures de lutte contre la pandémie à partir de dimanche. Celles-ci sont plus sévères que les règles imposées par le Conseil fédéral.
Selon le communiqué du gouvernement saint-gallois, les visites en maison de retraite devront désormais avoir lieu dans un espace accessible au public, comme la cafétéria. D'autre part, les entreprises doivent veiller à ce que leurs employés travaillent depuis chez eux, dans la mesure du possible.
Comme Thurgovie, Saint-Gall interdit les rassemblements de plus de dix personnes dans les lieux publics extérieurs, comme les places ou les parcs. Allant ainsi plus loin que le Conseil fédéral, qui les limite à quinze. Autre canton de Suisse orientale, Appenzell Rhodes-Extérieures a aussi annoncé samedi bannir les rassemblements de plus de dix personnes.