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Le canton de Berne ordonne le tir d'une louve trop vorace

L'animal a tué au moins 32 moutons dans le canton de Berne (image d'illustration). [DPA/Keystone - Julian Stratenschulte]
Le canton de Berne ordonne le tir d'une louve trop vorace / Le Journal horaire / 16 sec. / le 19 février 2021
L’Inspection de la chasse du canton de Berne annonce vendredi avoir ordonné le tir de la louve F78, en raison des dégâts qu’elle a causés à des animaux de rente. L'animal en a tué au moins 32 depuis le mois d'octobre.

"Le tir doit avoir lieu d’ici à la fin mars dans le périmètre compris entre la vallée de la Gürbe, la vallée de Stocken, le Längenberg et la région du Gantrisch", a précisé le canton de Berne. L'annonce de ce tir se fonde sur l’ordonnance fédérale sur la chasse et sur le Plan Loup.

"L’objectif est d’empêcher des dommages supplémentaires aux animaux d’élevage", a ajouté le canton. L’Inspection de la chasse a fait part de sa décision de tir à l’Office fédéral de l’environnement et aux organisations qui ont un droit de recours.

Premiers cas de moutons tués le 11 octobre

La louve F78 a fait parler d’elle pour la première fois le 11 octobre à Toffen, où un prédateur a tué trois moutons et un quatrième a dû être abattu. Un test ADN a établi pour la première fois sa présence en Suisse.

Quatre autres preuves génétiques obtenues sur la base de blessures et de nombreuses observations dans cette zone ont permis de déduire que toutes les blessures qui avaient été causées dans la région située entre la vallée de la Gürbe et le Gantrisch entre le 11 octobre et le 8 février, date du dernier incident à Burgistein, étaient imputables à F78.

Contingent minimum de tir atteint

En tout, 29 incidents ont été observés: 32 bêtes ont été tuées, 20 ont dû être abattues et quatre sont portées disparues. Pour obtenir un contingent de tir, il faut comptabiliser 22 bêtes tuées et 14 abattues.

"Toutes les bêtes tuées par F78 se trouvaient dans des espaces clôturés, mais dans un cas seulement l’installation était conforme aux prescriptions en matière de protection des troupeaux", a expliqué le canton. L’Inspection de la chasse et le service cantonal Protection des troupeaux en appellent une nouvelle fois aux détenteurs d’animaux de rente pour qu’ils protègent mieux leur cheptel.

ats/oang

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"Pas d'autre solution"

Selon Niklaus Blatter, inspecteur de la chasse cité dans le communiqué, "la louve doit être abattue, il n’y a malheureusement pas d’autre solution".

Elle continuera à tuer des animaux d’élevage car elle n'a rencontré aucune résistance jusqu'à présent. Or, souligne-t-il, "Il est évident que la protection des troupeaux doit être renforcée fortement et durablement."

Niklaus Blatter reste convaincu cependant que les grands prédateurs et les êtres humains peuvent cohabiter. "Il ne faut pas qu’un tel cas se reproduise", insiste-t-il.

Soutien supplémentaire pour les éleveurs

Une nouvelle organisation visant la protection des alpages suisses (OPPAL) vient d'être lancée.

L'objectif est "de motiver un maximum de bénévoles à surveiller un alpage afin d'apporter une aide concrète aux éleveurs qui font face à des attaques de loups", a expliqué mercredi Isabelle Germanier, qui est à l'origine de ce projet avec trois autres passionnés.

De cette manière les moutons seraient surveillés 24h/24. L'organisation a déjà obtenu le soutien financier de Pro Natura et du Groupe Loup Suisse.