"Les émotions sont encore là, mais elles sont atténuées. On a eu le temps de dormir dessus." Pour Morena Pozner, élue socialiste et surtout militante pro-bernoise, de l'eau semble avoir coulé sous les ponts depuis le 28 mars dernier, date à laquelle la ville de Moutier a décidé de lier son destin à celui du canton du Jura.
Dans l’autre camp, celui des autonomistes, Mylène Jolidon s'est rendue au même endroit avec détermination et beaucoup d’espoir. "On veut tous ce qu'il y a de mieux pour notre ville. Et maintenant que son destin est scellé, on doit tourner la page et aller de l'avant ensemble", insistait-elle juste avant la séance.
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Collaborer tous ensemble
Collaborer tous ensemble, c’était visiblement le message de ce premier Conseil de Ville durant lequel deux autonomistes se sont inscrits pour les déclarations des groupes. Tous les deux ont évoqué le scrutin du 28 mars dernier.
"Une telle différence de 374 voix exclut de facto toute possibilité de recours crédible", a insisté Julien Berthold, du Parti chrétien social indépendant (PCSI). "Aujourd'hui plus que jamais, nous devons être ensemble, soudés autour de ce qui nous lie: l'amour de notre ville", a renchéri Toni Carabotti, du Rauraque.
A l'issue de cette séance, si l'élue autonomiste Mylène Jolidon avouait espérer pouvoir enfin tourner la page pour de bon, une certaine déception pouvait se faire encore ressentir du côté des pro-Bernois. "C'est dommage que la main soit tendue maintenant alors que la ville est à la dérive depuis plusieurs années. On aurait déjà dû se tenir la main, ne serait-ce que pour le projet Ville", confiait ainsi Morena Pozner.
Quoi qu'il en soit, le chantier est désormais ouvert et il s’annonce colossal.
Sujet TV: Serge Mérillat et Daniel Bachmann
Adaptation web: Fabien Grenon