Fromage fabriqué il y a plusieurs siècles à l'Abbaye de Bellelay, la Tête de Moine rayonne aujourd'hui sur le marché mondial grâce notamment à son mode de consommation sous forme de rosettes. Le président de la Confédération Guy Parmelin a d'ailleurs salué dans un message enregistré le fait que ce fromage était devenu incontournable.
L'interprofession de la Tête de Moine a été fondée en 1997 comme entité demandeuse de l'enregistrement comme AOP. Le cahier des charges est entré en vigueur le 8 mai 2001. Il a permis de définir des exigences claires pour la production et d'apporter une valeur ajoutée avec des prix rémunérateurs pour tous les échelons de la filière.
Le cahier des charges a évolué avec le renforcement des critères de durabilité, de traçabilité et de qualité. Cette adaptation a permis de positionner encore mieux la Tête de Moine sur le marché, a expliqué mardi l'interprofession dans un communiqué.
Progression des exportations
Gérant de l'interprofession Tête de Moine, Olivier Isler a dressé un bilan très positif de ces 20 dernières années. Il considère que la filière a poursuivi sa stratégie de croissance qualitative visant à gagner des parts de marché tout en maintenant une forte valeur ajoutée.
Les ventes ont pratiquement doublé pour atteindre près de 2700 tonnes par an et les exportations ont presque triplé à plus de 1700 tonnes par an. La filière génère aujourd'hui près de 90 millions de francs de chiffre d'affaires et occupe près de 400 personnes dans une région rurale et décentralisée.
La filière a encouragé ses partenaires à mettre en avant dans les points de vente la Tête de Moine sous forme de rosettes préparées sur place ou préconditionnées. Ce concept de promotion a été le moteur de la croissance des ventes, a estimé Olivier Isler.
Parmi les défis qui l'attendent, la filière devra répondre aux attentes sociétales très exigeantes sur le plan du bien-être animal et du respect de l'environnement. Il s'agira de continuer à croître de manière saine en maintenant une valeur ajoutée élevée pour l'ensemble des partenaires, a souligné l'interprofession.
ats/jfe