Invités par le Groupe Sanglier, les orateurs de la partie officielle n’ont pas mâché leurs mots. Ils ne veulent plus entendre parler de la réunification et de la Question jurassienne. "Cette résistance, Mesdames et Messieurs, doit continuer. Si vous donnez le petit doigt à un séparatiste, il vous bouffe le bras!", a lâché l'un des organisateurs, Loïc Girod.
"En face, la propagande continue"
Pour lui, il fallait faire cette fête du Mont Girod malgré la situation politique. "C'est important pour les Bernois qui restent à Moutier, pour leur montrer qu'on est toujours là, qu'on les soutient", a-t-il souligné à la RTS. "On voit qu'en face, la propagande continue. Les personnes présentes ici ont une certaine crainte que cela puisse continuer à l'avenir".
Stopper "la gangrène annexionniste"
Atteint dans sa santé, l'ancien chef du Groupe Sanglier Guillaume-Albert Houriet avait quand même fait le déplacement. "Tant que je serai vivant, je reviendrai dans le Jura bernois, je profiterai de chaque occasion de retrouver l'esprit de camaraderie qui règne au Groupe Sanglier", a-t-il expliqué. "Je suis triste (…) mais j'espère qu'on vendra cher Moutier et que les Bernois de Moutier rejoindront le Jura bernois, qu'on stoppera la gangrène annexionniste".
Patrick Tobler, président de l'UDC du Jura bernois, n'a pas caché que l'état d'esprit des militants anti-séparatistes en avait pris un coup après le vote sur le rattachement au Jura.
"C'est un coup dur, mais ce qui est important maintenant c'est que le Jura bernois tienne ensemble et qu'on pense à se serrer les coudes pour faire quelque chose d'exceptionnel, pour qu'on soit un exemple plus qu'un saule pleureur".
Gaël Klein/oang