"Avenir Berne romande", le groupe de travail chargé du transfert de Moutier, imagine une organisation complètement différente avec plusieurs pôles de compétences, répartis dans les diverses communes.
Le Jura bernois étant composé de trois régions principales, la vallée de Tavannes, le vallon de St-Imier et la Neuveville, les institutions seront dispersées dans celles-ci. Mais comment décider dans quelles communes seront implantées les institutions?
De la vallée de Tavannes au vallon de St-Imier...
La vallée de Tavannes accueillerait la préfecture, le registre foncier, ou encore le Ministère public. Même si la région semble gagnante, les élus gardent les pieds sur terre. "Economiquement, je ne pense pas que ce soit un avantage d'avoir une administration dans une ou deux communes de la région. Par contre, on voulait que l'administration francophone reste dans le Jura bernois", explique Daniel Buchser, maire de Reconvilier.
Dans le vallon de St-Imier, Courtelary verrait aussi plusieurs changements. Pour l'instant, la commune accueille l’actuelle préfecture du Jura bernois, mais celle-ci pourrait être déplacée. Si c'est le cas, le tribunal et l’autorité de conciliation prendraient sa place.
...en passant par la commune de Sonceboz...
Après le départ de Moutier, St-Imier sera la plus grande commune du Jura bernois, mais elle n'aura pas plus d’entités cantonales. Cela ne semble pas déranger le nouveau maire, Denis Gerber : "On a déjà beaucoup de choses ici: le Centre de formation professionnelle Berne francophone (CEFF), l'Hôpital du Jura bernois et la fondation Mémoires d'Ici".
La commune la plus centrale, Sonceboz, n'accueillerait pas de nouvelles entités. Elle a déjà la Fondation pour le rayonnement du Jura bernois, une organisation régionale et non cantonale. De plus, Sonceboz n’a plus assez de terrains constructibles, ce que déplore le maire Claude-Alain Wütrich.
...et celle de la Neuveville
La Neuveville est bien placée, proche de Bienne, à la frontière avec le canton de Neuchâtel et fait aussi le lien avec le Plateau de Diesse. Mais la commune manque également de place, selon la maire Catherine Frioud Auchlin. "Nous avons peu de bâtiments qui permettraient d'accueillir plus que ce qu'on accueille maintenant", explique-t-elle.
La commune sera un peu le parent pauvre de cette réorganisation, car le siège du CJB, le Conseil du Jura bernois, se trouve à la Neuveville, et le projet prévoit de le déplacer. Une idée qui ne plaît ni aux élus du CJB, ni à la commune.
Hormis la question du CJB, cette réorganisation est bien accueillie par les maires des différentes communes. Les bases n’ont pas été remises en question durant la consultation du projet qui s’est terminée au mois de novembre. "Avenir Berne Romande" est désormais en train de préparer la phase concrète qui devrait être révélée en début d’année prochaine.
Propos recueillis par Célia Bertholet
Adaptation web: aps