Pour occuper le siège vide, le camp rose-vert présente le socialiste Erich Fehr, maire de Bienne depuis 11 ans et bilingue. Sans aucun doute le candidat des villes. Mais est-il aussi populaire dans le reste du canton?
"Plus on s'éloigne des grands centres, plus ma réputation devient petite", admet Erich Fehr. Et le candidat socialiste de préciser que le travail actuel de sa campagne vise à "augmenter [sa] notoriété à Berthoud, à Huttwil, aussi un peu dans le Jura bernois, même si je pense qu'on m'y connaît déjà."
Berne a des villes très à gauche et des campagnes très à droite. Pas sûr que la gauche urbaine suffise pour faire pencher le Conseil d'Etat. Erich Fehr compte sur un électorat plus large, il fait notamment de l'œil aux Verts'libéraux. "S'ils votent pour moi, ils ont quelqu'un qui s'engage pour la mobilité douce, les transports publics, la protection du climat, chose qui, si vous regardez l'offre de la droite, n'est plutôt pas à l'ordre du jour."
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Une femme du Centre pour remplacer une femme du Centre
A droite, le camp bourgeois met aux côtés des sortants UDC et PLR la centriste Astrid Bärtschi, une femme du Centre pour remplacer une femme du Centre. Peu connue du grand public, elle reconnaît que "c'est un avantage d'être sur ce ticket" de droite.
Astrid Bärtschi peut compter sur une excellente connaissance de la politique à l'interne: élue locale de sa commune, elle était secrétaire générale du PBD Suisse, et assure aujourd'hui la communication du Centre au niveau national. Elle mise aussi sur son expérience de près de 20 ans comme cheffe d'entreprise: "Les expériences acquises pour mener une entreprise sont aussi précieuses pour mener une direction."
La population bernoise va-t-elle préférer la nouveauté ou la continuité? Réponse le 27 mars, ou peut-être au deuxième tour, agendé le 15 mai.
Célia Bertholet/ebz