Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a indiqué mercredi dans quelle zone de danger se trouve chaque immeuble ou exploitation et ce que cela implique pour les personnes qui y habitent. Concrètement, différents périmètres ont été définis en fonction de leur distance à l'ancien dépôt militaire. Certains habitants pourront donc rester chez eux et des terrains agricoles pourront continuer à être exploités.
En définissant les zones de danger, l'analyse des risques règle le déplacement de la population, ainsi que le dimensionnement des ouvrages de protection. Cette stratégie permet de ne pas obliger l'ensemble de la population à quitter Mitholz. Au total, 87 habitants et habitantes pourront choisir entre rester ou partir. Mais la qualité de vie dans ce village de 170 personnes y sera prétéritée.
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Le plus grand danger de l'ancien dépôt provient des restes de munitions situés dans la galerie ferroviaire ensevelie devant les cavernes. Des zones importantes ne peuvent pas être explorées. Il y a donc lieu de tenir compte d'un degré élevé d'incertitude, selon le DDPS.
Préserver la route
Pendant les travaux d'évacuation des munitions, il faudra maintenir la route nationale ouverte, car elle est une voie de communication importante reliant les cantons de Berne et du Valais via le Lötschberg. Le DDPS prévoit donc de prolonger le tunnel de protection contre les avalanches en direction de Frutigen. Cet ouvrage restera après la fin des travaux et fera office de route de contournement.
Construit lors de la Deuxième Guerre mondiale dans la montagne, le dépôt a explosé en décembre 1947. Il reste 3500 tonnes de munitions, soit plusieurs centaines de tonnes de substances explosives dans la caverne effondrée. Le village de Mitholz est situé entre Frutigen et Kandersteg.
ats/iar
Rapport sur la pollution du Blausee présenté aux députés bernois
Le rapport d'enquête sur la pollution du Blausee a été présenté aux députés bernois
Des gravats pollués provenant du chantier du Lötschberg ont été entreposés illégalement dans une décharge, non loin de ce site touristique emblématique. L'entreprise responsable a reconnu ses torts. Et la commission de gestion du Grand Conseil s'est penché sur la responsabilité du canton.
Les conclusions de l'enquête estiment en substance qu'il y a trop d'intermédiaires, pas assez de contrôles, un cahier des charges peu clair. Il n'y a pas non plus d'inspections surprises dans les décharges, que des contrôles annoncés. Selon la commission de gestion, ce dépôt illégal de gravats près du Blausee était inévitable.
Les réformes sont urgentes, estime la commission. Mardi et mercredi au Grand Conseil bernois, les députés ont largement soutenu ses recommandations. Christoph Neuhaus, le directeur des travaux publics, a admis les reproches. Il a promis des améliorations.
Reste le mystère de la mort de dizaines de milliers de truites dans le Blausee en 2020. Le lien avec les gravats contaminés n'a pas été clairement établi. Ce fait n'était pas le sujet de l'enquête, toutefois la commission de gestion estime que ce genre d'évènement devrait obligatoirement être annoncé aux autorités vétérinaires.