Le gouvernement bernois est opposé aux "thérapies de conversion", soit ces stages et autres séances qui promettent de guérir l'homosexualité, il partage l'avis des motionnaires.
Selon le directeur de la santé Pierre Alain Schnegg, ce n'est pas aux cantons de légiférer. "Si ce problème doit être réglé, il doit l'être au niveau national", a estimé Pierre Alain Schnegg devant le Grand Conseil. "Il faut laisser travailler les Chambres fédérales. Ne chargez pas l'administration cantonale de tâches qui n'apporteront hélas rien d'autre que quelques titres dans la presse."
Son parti l'UDC, ainsi que le PEV, et l'UDF voulaient suivre cet avis.
Une pression supplémentaire sur le Parlement
Pour les partisans de la motion, si les cantons prennent les devants, ils peuvent mettre une pression supplémentaire sur le Parlement. "Cela n'a pas encore été traité dans les Chambres fédérales", rappelle l'une des motionnaires, la socialiste Samantha Dunning. "Certains cantons se sont déjà activés sur la question. Il est important et nécessaire que le canton de Berne se positionne maintenant contre ces "thérapies"."
Après une heure de discussion, c'est donc "oui" à l'interdiction des "thérapies de conversion" dans le canton de Berne, à 90 oui contre 45 non et 3 abstentions.
Célia Bertholet/ebz