Peine de 9,5 ans de prison requise au procès d'une rixe entre bandes de motards

Le Ministère public bernois a requis mardi plusieurs peines de prison ferme lors du procès des bandes rivales de motards qui s'étaient affrontées en 2019 à Belp. Une peine de 9 ans et demi est réclamée pour le principal accusé.

Le procureur a estimé que cet homme, qui a déjà passé quelques années derrière les barreaux, devait notamment être reconnu coupable de tentative de meurtre. Il serait responsable des coups de feu tirés durant la bagarre qui a opposé son gang des "Bandidos" au clan des "Hells Angels" et leurs alliés, les "Broncos".

Il aurait notamment tiré sur un rival, le blessant gravement au ventre, puis sur une voiture à l'arrêt. C'est "par chance" et grâce à l'intervention rapide des secours que personne n'est mort ce jour-là, a relevé le procureur.

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Huit ans et demi requis pour le deuxième principal accusé

Pour le deuxième principal accusé, également membre des "Bandidos", le Parquet a requis 8 ans et demi de prison, également pour tentative de meurtre. Armé d'un couteau de 22 cm, il aurait poignardé un rival dans le dos, alors que sa victime se trouvait à terre. Une attaque "absolument perfide", a souligné le procureur.

Parmi les autres peines requises, le représentant du Ministère public a réclamé 4 ans d'emprisonnement pour un troisième "Bandido", qui a attaqué un rival avec un câble électrique. Il se serait ainsi rendu coupable de tentative de lésions corporelles graves.

Verdict attendu fin juin

Le réquisitoire du procureur et les plaidoiries des avocats de la défense se poursuivent mardi après-midi au tribunal régional Berne-Mittelland.

Pour mémoire, ce sont 22 prévenus issus des deux clans qui font face à la justice pour avoir participé à cette guerre des gangs en mai 2019 à Belp. Le verdict est attendu pour la fin juin.

A noter finalement que, contrairement aux premiers jours du procès, le calme a régné mardi matin devant le tribunal. Les sympathisants des deux gangs, qui s'étaient affrontés la semaine dernière en marge du procès, ne se sont pas montrés.