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Feu vert juridique pour le Campus de Bienne de la Haute école spécialisée

Un panneau d'information devant le chantier du Campus de Bienne, à l'arrêt suit au litige avec un riverain. [KEYSTONE - Anthony Anex]
La voie est libre sur le plan juridique pour le Campus Biel/Bienne / Le Journal horaire / 15 sec. / le 24 novembre 2022
La voie est libre sur le plan juridique pour le Campus de Bienne de la Haute école spécialisée bernoise (BFH). Le canton de Berne et le propriétaire du dernier bien-fonds nécessaire pour la réalisation du projet sont parvenus à un accord. Le chantier pourrait redémarrer fin 2023.

Le canton de Berne va racheter le bâtiment pour 7,2 millions de francs, a-t-il indiqué jeudi. La réalisation du "Campus Biel/Bienne" risquait d'être repoussée à 2029 en raison de procédures juridiques. L'accord que viennent de conclure le canton et le propriétaire du bien-fonds situé rue d'Aarberg 14/16 à Bienne met un terme à toutes les procédures juridiques contre le projet.

La construction du Campus nécessite la démolition du bâtiment situé sur ce bien-fonds. Depuis 2018, le propriétaire s'opposait à son expropriation par la ville de Bienne.

En septembre 2021, le Tribunal fédéral a estimé dans un arrêt que le canton, et non pas la ville de Bienne, était compétent pour mener la procédure d'expropriation, une décision qui a ouvert de nouvelles possibilités pour le canton. Les deux parties ont alors pris contact pour négocier une solution extrajudiciaire. Selon l'accord conclu en novembre, le canton va acquérir le bien-fonds pour 7,2 millions de francs.

Aval du Grand Conseil nécessaire

Le chantier du "Campus Biel/Bienne" à l'arrêt, photographié en mai 2020. Les travaux pourront reprendre fin 2023, pour une ouverture en 2027. [Keystone - Adrian Reusser]
Le chantier du "Campus Biel-Bienne" à l'arrêt, photographié en mai 2020. Les travaux pourront reprendre fin 2023, pour une ouverture en 2027. [Keystone - Adrian Reusser]

Le bien-fonds acquis par le canton est accolé à un autre bien-fonds appartenant au même propriétaire. Le fait qu'un seul de ces bâtiments doive être démoli engendre des coûts pour le propriétaire. "Ce dernier sera indemnisé pour ces coûts ainsi que pour d'autres frais générés par ce futur chantier d'envergure", a ajouté le canton.

En ajoutant le coût de la démolition du bâtiment et de l'élimination d'éventuels polluants, le coût total pourrait s'élever à 8,1 millions de francs. Il est stipulé dans l'accord que le propriétaire foncier n'usera plus de voies de recours, ce qui permet l'entrée en force du permis de construire, peut-on lire dans le communiqué.

Le Conseil-exécutif demande au Parlement d'approuver le crédit complémentaire de près de 8,1 millions de francs. L'affaire sera examinée durant la session. Si le Grand Conseil refuse, le canton devra procéder à une expropriation, une procédure qui pourrait durer plusieurs années. 

Besoin d'un crédit complémentaire

Le canton a précisé que le crédit de réalisation de 233,5 millions de francs, approuvé par le Grand Conseil en 2017, ne suffira pas pour construire le Campus. Malgré les optimisations apportées, un crédit complémentaire se chiffrant en plusieurs dizaines de millions de francs devra être demandé, comme cela a été communiqué à plusieurs reprises.

Le Conseil-exécutif examinera l'affaire à l'issue de la procédure d'attribution des marchés publics au 1er trimestre 2023. Le Grand Conseil tranchera lors de la session de juin. Le chantier pourra redémarrer fin 2023 si le Grand Conseil approuve l'achat du bien immobilier et le crédit complémentaire requis pour la réalisation du Campus. L'établissement devrait ouvrir ses portes à la fin de l'année 2027.

ats/ami

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