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Icône de la ville de Bienne, le Palais des Congrès menace de s'effondrer

À Bienne, l'emblématique Palais des Congrès vieillit
À Bienne, l'emblématique Palais des Congrès vieillit / 12h45 / 1 min. / le 21 mars 2023
La Ville de Bienne a installé lundi un filet de sécurité sur la paroi inclinée du Palais des Congrès. En attendant une rénovation en profondeur, elle veut éviter que des morceaux de béton ne se détachent du bâtiment et tombent sur les passants.

La façade de l'emblématique Palais des Congrès, inauguré en 1966, montre des signes de fatigue. "C’est surtout les intempéries, le gel, le dégel, la pollution de la ville qui altèrent le bâtiment. C’est un cycle de vie du bâtiment et là on est vraiment au bout du cycle, puisque ça fait 20 ans qu’on a fait les grands assainissements. Il faut qu’on puisse intervenir et maintenant assainir ce bâtiment prochainement", explique Yanick Jolliet, architecte municipal, mardi dans le 12h45.

Lors de l'état des lieux réalisé en 2014, des fissures sur la paroi inclinée avaient été constatées, ainsi qu'une forte altération de la surface sous l'effet des intempéries et de la formation de mousse. En 2015, un traitement spécial avait été appliqué à titre de mesure d'urgence pour ralentir la progression des dommages.

Rénovations coûteuses

Mais cette mesure est devenue caduque en raison de l'avancée des fissures. L'ingénieur chargé de surveiller la façade a donc ordonné l'installation d'un filet de sécurité, car il ne pouvait exclure que des morceaux de béton se détachent. Une première mesure d’urgence, avant de gros travaux qui s’annoncent inévitables.

Les dernières rénovations avaient coûté 22 millions de francs, soit presque autant que les coûts de construction. Il faudra bientôt allonger plusieurs dizaines de millions de francs supplémentaires, étant donné la complexité de la structure. "Comme les architectes et les ingénieurs des années 60 ont accepté le défi de la prouesse architecturale, aujourd’hui nous devrions accepter le défi de la prouesse de l’entretien pour ce genre d’icône du modernisme", explique Salvatore Aprea, historien de l'architecture à l'EPFL, au micro de la RTS.

Un appel d’offre devrait être lancé l’année prochaine pour entreprendre ces travaux quasi pharaoniques. La population biennoise aura le dernier mot probablement d’ici trois à quatre ans.

Sujet TV: Vincent Jacquat

Texte web: hkr avec ats

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