Deux policiers blessés durant une manifestation non autorisée à Berne

L'attention de la police a été attirée sur le cortège à 0h25, peut-on lire dans un communiqué publié dimanche. De nombreuses personnes s'étaient rassemblées à la Schützenmatte avant de se diriger vers la gare.

Le cortège a été toléré dans un premier temps. Alors que celui-ci empruntait des rues du centre-ville, des inconnus ont allumé à plusieurs reprises des feux d'artifice. Quelques murs et autres installations ont aussi été tagués au passage.

Des vitrines endommagées

Des vitrines de magasins ont également été brisées et endommagées dans le Nordring. Dans la foulée, des manifestants s'en sont pris aux policiers, en jetant sur eux et sur des véhicules d'intervention ainsi que sur plusieurs bâtiments des projectiles et des feux d'artifice. La police a alors fait usage de balles en caoutchouc et substances irritantes.

L'incendie d'un conteneur a entraîné l'intervention des pompiers. Les manifestants se sont dispersés aux abords de la Schützenmatte. La police explique les avoir empêchés de revenir au centre-ville et sur le site de Bernexpo. Une enquête a été ouverte.

La policière blessée s'est rendue à l'hôpital pour y recevoir un traitement médical. Elle a pu entre-temps rentrer chez elle, a indiqué la police.

Appel des milieux autonomes

La police n'a pas précisé qui a organisé la manifestation. Selon le portail "Barrikade", issu des milieux autonomes, un appel à cette manifestation a été lancé en faveur du "militantisme dans la lutte pour plus d'espace libre". Des témoins sont recherchés dans le cadre de l'enquête en cours menée par le procureur.

Le directeur de la sécurité de la ville de Berne Reto Nause dénonce "des attaques ciblées et brutales contre la police" et "une rage destructrice aveugle". Ce n'est que par chance qu'il n'y a pas eu de blessés graves, estime-t-il.

Des débordements similaires à Bâle et Zurich montrent que de meilleures mesures de protection de l'Etat sont nécessaires en ce qui concerne les milieux d'extrême gauche enclins à la violence, ajoute Reto Nause, élu du Centre. Les premiers éléments montrent que la manifestation à Berne était planifiée de longue date, selon lui.

ats/boi