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Selon Nicolas Curty, "le transfert de Moutier dans le canton du Jura ne va rien changer pour l’économie"

L'invité de La Matinale - Nicolas Curty, nouveau président de la Chambre d’économie publique du Jura bernois
L'invité de La Matinale (vidéo) - Nicolas Curty, nouveau président de la Chambre d’économie publique du Jura bernois / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 10 min. / le 13 juin 2023
Nouveau président de la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP), Nicolas Curty l'assure: le transfert de Moutier le 1er janvier 2026 ne changera rien pour l'économie régionale. "Les frontières économiques ne sont pas les mêmes que celles des institutions", assure-t-il dans La Matinale.

Le transfert de Moutier dans le canton du Jura est acté: il aura lieu le 1er janvier 2026. A cette date, le Jura bernois, l'un des poumons industriels de la Suisse, perdra donc l'une de ses principales communes. Mais le nouveau président de la Chambre d'économie publique du Jura Bernois (CEP), Nicolas Curty, l'assure: les risques d'une perte d'influence de la partie francophone, y compris sur les questions qui touchent l'économie, ont été écartés.

"Nous avons une région qui se situe dans le canton de Berne, qui compte en tout 100'000 Romands, soit 30'000 de plus que dans le canton du Jura. Nous nous inscrivons dans cette zone géographique avec confiance et nous avons beaucoup d'atouts et de compétences à faire valoir", souligne-t-il mardi au micro de La Matinale.

Sans compter que "les frontières pour l'économie ne sont pas les mêmes que celles des institutions". "Le transfert de Moutier dans le canton du Jura ne va rien changer pour l'économie. Nous travaillons au-delà des frontières cantonales et fédérales. Nous travaillons avec le monde entier, donc ça ne va pas changer à ce niveau-là", se réjouit-il.

Une nouvelle marque pour rompre avec le passé

Les prochaines années seront celles de la concrétisation de plusieurs projets d'envergure que la CEP a lancés il y a une douzaine d'années pour revaloriser la région et la rendre plus attractive. "Tous ces projets de longue date continuent de se déployer aujourd'hui, on part vers une phase constructive, positive et orientée vers l'avenir."

L’idée derrière la marque Grand Chasseral, c’est de donner une meilleure attractivité à notre région, de libérer de nouvelles énergies positives qu'il y a chez nous

Nicolas Curty, président de la Chambre d’économie publique du Jura Bernois

C'est dans ce contexte qu'a été créée la marque territoriale Grand Chasseral, une nouvelle identité de communication pour tout le Jura bernois. Son objectif? Réunir la famille, resserrer certains liens après les nombreuses bisbilles autour, notamment, de la Question jurassienne. Et plus particulièrement, du transfert de Moutier dans le canton du Jura. Ce qui a pu desservir la région ces dernières années, comme l'explique le président de la Chambre d'économie publique du Jura bernois.

"L'idée derrière la marque Grand Chasseral , c'est de donner une meilleure attractivité  à notre région, de libérer de nouvelles énergies positives qu'il y a chez nous", précise-t-il.

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Lancé à l'automne dernier, ce projet est déjà, selon lui, un succès. "Les communes s'approprient la marque pour l'utiliser dans leur communication. Des gens à titre privé ou des entrepreneurs développent des produits avec le label Grand Chasseral. Des entreprises demandent leur accréditation pour faire valoir leur attractivité sur le marché du travail, notamment vers l'extérieur", se félicite Nicolas Curty. "Venir de cette région peut être un bel atout."

Propos recueillis par Frédéric Mamaïs

Texte pour le web: Fabien Grenon

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