Plus de 5000 libertaires ont afflué aux Rencontres internationales anti-autoritaires à St-Imier

"Nous avons servi nettement plus de 4000 repas (à prix libre) en soirée, c'est plus que prévu", a déclaré dimanche une participante engagée bénévolement aux cuisines. Si l'on ajoute les personnes qui se sont sustentées ailleurs qu'aux stands des organisateurs, l'affluence a sans doute largement dépassé les 5000 participants.

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Du monde entier

Les militants-festivaliers, âgés d'une vingtaine d'années pour la plupart, sont venus du monde entier. De mercredi à dimanche, ils ont transformé le visage de St-Imier pour revivifier le mouvement anarchiste né dans cette bourgade du Jura bernois il y a 150 ans.

"Tout s'est déroulé en bonne intelligence entre les organisateurs et les autorités", a confié le maire de St-Imier Corentin Jeanneret. Hormis quelques tags, aucun incident n'a été signalé. "Pour le rayonnement de St-Imier, un tel événement est plutôt positif", a-t-il aussi estimé, "impressionné" de voir la foule anarchiste pacifiste envahir les rues de sa cité. La population de la localité de 5200 âmes s'est mêlée avec curiosité - et sans accroc apparent - aux adeptes de Bakounine et Proudhon, attirée par les quelque 400 événements mis sur pied durant les cinq jours.

Militants pas à l'unisson sur tous les sujets

Concerts, conférences, expositions, films, ateliers, débats, l'anarchisme a été décliné sur tous les tons. Parfois, les discussions ont été vives, les anarchistes n'étant pas à l'unisson sur tous les sujets: "Par exemple, nous avons dans le mouvement des militaristes et des anti-militaristes, même si tous veulent oeuvrer pour la paix", évoque une militante. Idem sur le Covid-19, avec les tenants et opposants au vaccin, ou encore sur les modalités de combattre le capitalisme, les véganes et les non-véganes...

Point névralgique de ces rencontres, l'ancien home pour personnes âgées de la commune avec son vaste terrain a été pris d'assaut tous les jours par plus d'un millier de personnes. Pour y accéder, certains militants qui avaient pris leurs quartiers dans les zones de camping improvisées de l'autre côté de la voie de chemin de fer ont traversé les voies... de façon anarchiste. De quoi préoccuper les CFF, qui ont interrompu le trafic ferroviaire durant plusieurs jours et jusqu'à lundi sur la ligne La Chaux-de-Fonds - St-Imier afin de prévenir tout accident.

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ats/fgn