Colère des éleveurs dans le Jura bernois après le refus de Berne d'autoriser le tir d'un loup
Pour qu'un canton puisse autoriser d'abattre un loup, deux conditions doivent être remplies: il faut d'abord atteindre un nombre minimal d'animaux attaqués. Pour les chèvres et les moutons par exemple, ce nombre est de 6. Il faut également que les éleveurs aient pris des mesures suffisantes de protection des troupeaux. Or, pour les autorités bernoises, aucun des animaux de rente tués ne faisait l'objet d'une protection suffisante. Les conditions légales ne sont donc pas réunies pour abattre ce loup.
Cette décision soulève la colère de la Chambre d'agriculture du Jura bernois, qui a remis une lettre ouverte au conseiller fédéral Albert Rösti. Elle exige l'abattage immédiat du loup.
"Ce sont des loups à problème qui se sont spécialisés sur du bétail de rente. Ils ne vont plus courir après des chevreuils ou des cerfs", a expliqué dans le 12h30 le président de la Chambre d'agriculture, Martin Kohli.
"Prendre les devants"
Celui-ci reconnaît que les mesures de protection ne sont pas tout à fait suffisantes, mais les éleveurs du Jura bernois ont été pris au dépourvu par ces attaques du loup: "Construire des barrières pour les dernières semaines de pâture ne va rien changer puisqu'on sait pertinemment que les loups vont les sauter. Il faut prendre les devants durant l'hiver pour être prêts le printemps prochain avec des barrières conformes".
Du côté des éleveurs, les nerfs sont à vif. A tel point que Martin Kohli dit craindre que certains d'entre eux soient tentés de se faire justice eux-mêmes.
A noter encore qu'un habitant de Cormoret a vu et filmé un loup samedi passé:
Jean-Philippe Rutz/lan